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Faire sécession : une politique de nous même

Si la gouvernance d’en haut au service de l’agonie du  néolibéralisme veut faire taire les Humains qui s’opposent à  la suivre aveuglément dans son économie malade ; elle ne peut faire taire la nature qui réagit par des catastrophes . Selon un rapport de l’ Organisation météorologique mondiale rattachée à  l’ONU  ces catastrophes se sont  multilipliées par cinq en 50 ans ..
Ces catastrophes détruisent les infrastructures , le néolibéralisme répare mais jusqu’à quand ? Si rien n’est fait pour réduire les causes découlant d’une économie malade  , les réparations risquent de ne plus suivrent pour toutes et tous ,  les catastrophes continuant à se multiplier toujours plus vite  engendreront  toujours plus de dégâts . Des services basés sur les besoins existentiels en accord avec l’économie de la nature sont à construire en réseaux coopératifs pour éviter que les désastres prolongent les catastrophes.

Faire sécession
Une politique de nous-mêmes

Éric Sadin


Un phénomène impensable est en train de se produire : l’agonie du néolibéralisme. Tous ses excès – et la crise du covid – ont confirmé sa nocivité. Nous nous mettons alors à espérer un monde plus juste qui adviendrait grâce au retour de l’État providence, à la prise en compte des questions écologiques et à une participation citoyenne accrue. Un véritable paysage de carte postale en somme.
Or, rien de cela ne nous sauvera du pouvoir des algorithmes, de la marchandisation intégrale de nos vies par l’industrie numérique, ou du déploiement d’une télésocialité contribuant à notre « isolement collectif ». Autant de processus qui engendrent de nouveaux types d’assujettissement, ignorés de la « grande politique ».
Si nous savons que l’enjeu majeur de notre époque est d’être partie prenante des affaires qui nous regardent, cette aspiration prend des formes trop éparses, ne répondant à aucun projet commun défini en ce sens. Suite ce lien

Climat : le nombre de catastrophes a été multiplié par cinq en 50 ans
Par SudOuest.fr avec AFP
Le nombre de catastrophes d’origine météorologique, climatique ou hydrologique a bondi au cours des 50 dernières années et elles ont causé plus de dégâts mais moins de décès, selon un rapport de l’ONU suite

Climat : « Les compagnies d’assurance tirent la sonnette d’alarme et commencent à refuser certains risques »
Par Jean-Michel Bezat
Depuis 1970, le nombre de catastrophes d’origine météorologique a été multiplié par cinq, selon l’OMM, rattachée à l’ONU. Les assureurs préviennent que les dommages liés aux sécheresses, aux incendies ou à la montée des eaux seront de plus en plus difficiles à couvrir, explique Jean-Michel Bezat, journaliste économique au « Monde. suite à ce lien

Le G7 ne parvient pas à prendre des mesures ambitieuses face à l’urgence climatique
Les sept grandes puissances se sont engagées à arrêter de financer les nouvelles centrales à charbon à l’étranger d’ici à la fin 2021, mais ont échoué à fixer une date de sortie du charbon et à s’attaquer aux autres énergies fossiles. Suite à ce lien

Et si nous réfléchissions ensemble à des fonctionnements sociétaux pour donner à  l’argent un esprit fraternel en  accord avec l’économie de la Nature ?  
Voir les rencontres civiliennes à ce lien

Jeunes agriculteurs Attention danger!
Philippe est dans l'pré
Les personnes qui ont l'argent n'investissent pas dans l'élevage. voir la vidéo à ce lien
 
 Une solution pour construire l’avenir d'une agriculture dans une convergence démocratique : une filière impliquant producteurs -consommateurs et distributeurs en réseaux coopératifs favorisant la Souveraineté-autonomie-résilience alimentaire suite à ce lien

Quelle éducation pour la paix sociale ?   Le problème est systémique,  l'Etat centralisé pyramidal n'est plus adapté à gérer les problèmes écologiques et économiques auxquels s'ajoute le développement de la fracture sociale .
Face à cette fracture qui proliférera dans nos villages , nous devrons " associations pour la Paix sociale " demander un droit à l'expérimentation pour développer des projets ne séparant pas social,  écologie et économie
voir Marseille : le maire dénonce la circulation des armes, Gérald Darmanin parle de "faillite" collective  suite à ce lien
Les titres
- Le problème est systémique,  l'Etat centralisé pyramidal n'est plus adapté à gérer les problèmes écologiques et économiques auxquels s'ajoute le développement de la fracture sociale les violences et les escroqueries .
Les solutions portées par le réseau coopératif de la société civile de Pays Midi-Quercy ne manquent pas.
- La paix sociale s’appuie sur le développement durable que les Etats et notamment l’État français n’ont  pas su déléguer aux Organisations Non Gouvernementales ( la société civile), pour gérer cette fracture,  un droit à l’expérimentation devient indispensable.
- Les associations sont un rempart contre l’autoritarisme
Par Jean-Louis Laville sur Reporterre

- De la démocratie en France- En finir avec les faux-semblants
Par  Loïc Blondiaux
- Et le civisme dans l’éducation ? Les vols de ruche se multiplient partout en France
Selon le président du Syndicat national d’apiculture, Frank Alétru, les vols de ruches auraient augmenté de 50 % cette année : de janvier à mai 2021, 617 cambriolages ont été recensés par l’organisation interprofessionnelle, contre 400 sur la même période l’année dernière. voir la suite à ce lien
-  A propos des "réformes" de l'école. Les droits de l'enfant existent - Construire une Europe pour et avec les enfants
- Et si la société civile était l’État ?
Par Michel Laloux et Stéphane Lejoly
-  Société civile et pouvoir exécutif
Par Michel Laloux
- Climat, épidémies : l’Histoire de Rome serait-elle l’ébauche de notre actualité ?
par Charles-Elie Guzman

La paix sociale s’appuie sur le développement durable que les Etats et notamment l’État français n’ont  pas su déléguer aux Organisations Non Gouvernementales ( la société civile), pour gérer cette fracture,  un droit à l’expérimentation devient indispensable.
Définition officielle internationale en 1987
Le rapport Brundtland en 1987 définit le développement durable comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs."
Le développement durable doit être à la fois économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement tolérable. Le social doit être un objectif, l’économie un moyen et l’environnement une condition. Voir plus

Les associations sont un rempart contre l’autoritarisme
Par Jean-Louis Laville sur Reporterre
André Gorz, pionnier de l’écologie politique, était persuadé que l’association permettait d’inventer la démocratie sociale. Pour l’auteur de cette tribune, les initiatives citoyennes d’aujourd’hui pourraient revivifier la démocratie, si l’État les reconnaissait comme de vrais partenaires.
Jean-Louis Laville est professeur au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) et auteur de nombreux ouvrages sur la question de l’association, parmi lesquels le Dictionnaire de l’autre économie (Folio-Gallimard), L’Économie sociale et solidaire (Points-Seuil) et Réinventer l’association (Desclée de Brouwer). Il vient de publier, en coopération avec des responsables associatifs et d’autres chercheurs, la synthèse d’une recherche participative intitulée Quel monde associatif demain ? Mouvements citoyens et démocratie (Érès).
Avec la démocratie, un autre rapport social devient possible, plaidait le philosophe et homme politique Pierre Leroux en 1840, soit un demi-siècle après la Révolution française. Fini la charité, qui suppose une inégalité entre celui qui donne et celui qui reçoit, et vive la solidarité démocratique, permise par l’association volontaire de citoyens libres et égaux. Partant de la liberté d’accès de toutes et tous à l’espace public, des penseurs, des femmes et hommes politiques ont dès lors défendu l’association comme possibilité de prolonger la démocratie politique dans la vie sociale.
C’est en s’associant pour produire en commun, assurer les secours mutuels et faire ensemble des revendications politiques que l’on pourra avancer dans cette démocratie dont on vient juste d’ouvrir le chemin. Dans toute l’Europe, cette approche dite associationniste veut traiter ensemble, dans un même mouvement, les questions économique, sociale et politique. Suite

De la démocratie en France-En finir avec les faux-semblants
Par  Loïc Blondiaux
La démocratie française révèle aujourd’hui des insuffisances structurelles, qui la rendent inapte à affronter les crises écologique, sociale et sanitaire. Face à cette décomposition, il est urgent de prendre à bras-le-corps la question démocratique et de redonner sa place à la délibération.
La démocratie française va mal. Les citoyens et les savants convergent pour une fois dans leur jugement. Enquête après enquête, le sentiment de n’être pas bien gouverné s’exprime chez les premiers1 quand les seconds, livre après livre, diagnostiquent la fin prochaine d’un régime moribond. Le constat n’est nullement spécifique à la France, et les analyses les plus pertinentes de la déconsolidation des systèmes démocratiques nous viennent des États-Unis, où l’assaut contre le Capitole le 6 janvier 2021 a marqué un point de rupture2.
Les symptômes et les multiples pathologies des démocraties en Occident sont clairement identifiés : dévitalisation des institutions classiques de la représentation politique (assemblées parlementaires, médias, syndicats, partis politiques) ; défiance croissante vis-à-vis des élites sociales, intellectuelles et politiques ; désintermédiation des relations sociales et affaiblissement des corps intermédiaires ; brutalisation du débat public sur les réseaux sociaux comme dans les espaces de discussion les plus traditionnels ; poids de plus en plus important des groupes d’intérêts et des acteurs du monde économique et financier dans la décision politique ; montée en puissance des exécutifs ; régression des libertés publiques… Sans faire ici l’inventaire exhaustif des causes de ce malaise démocratique, il suffit juste de rappeler que ce processus de déconsolidation affecte toutes les démocraties occidentales. Suite
Avec une gouvernance fondée uniquement sur la loi du plus fort dans  une économie malade , il faut s’attendre à ce que la plupart des gens deviennent fous Les solutions portées par le réseau coopératif de la société civile de Pays Midi-Quercy ne manquent pas,  vous pouvez les consulter à ce lien

A propos des "réformes" de l'école. Les droits de l'enfant existent suite à ce lien

Construire une Europe pour et avec les enfants Suite à ce lien

Et si la société civile était l’État ?
Par Michel Laloux et Stéphane Lejoly
Une nouvelle ère s’ouvre. Le besoin d’une santé de la vie sociale et économique est devenu criant. Le modèle de l’État central et unitaire a fait son temps. Celui des Civiliens est venu. Ensemble, posons les bases d’une démocratie de la société civile.
L’économie est malade de la financiarisation. Comment la rendre saine ? Comment transformer la monnaie, le capital, le travail et le foncier-immobilier pour que l’économie soit au service de l’humain et de la terre ?
Lors de cette première rencontre, nous commençons par l’État. Que devrait être son rôle dans une société équilibrée et viable ?
L’idée que nous avons de l’État est-elle encore compatible avec une véritable démocratie, celle de la société civile ? Comment changer vraiment de modèle, sans faire une République de plus, une sixième, puis une septième, puis… ?
Et si la société civile était l’État ?
Et si la représentativité était le plus grand leurre ?
Nous sentons tous qu’un grand changement est nécessaire. Sommes-nous prêts à lâcher nos propres schémas, ceux avec lesquels nous avons grandi et que l’école et la société ont peut-être imprimés en nous, sans que nous nous en rendions compte ?
Osons traiter ces questions sur le fond. Faisons du neuf, avec du neuf.
Comment ? C’est ce dont nous parlerons lors de cette première rencontre civilienne animée par Stéphane Lejoly et Michel Laloux. Voir la rencontre en replay à ce lien
Société civile et pouvoir exécutif
Par Michel Laloux
Il n’est pas simple de parvenir à l’idée que, dans la plupart des domaines, l’État ne devrait pas avoir de pouvoir exécutif. Il y a deux obstacles principaux à cette approche nouvelle du rôle de l’État. Le premier est celui de notre représentation de l’État comme étant une structure à part de la société civile, comme s’il l’encadrait. La plupart d’entre nous se tourne, plus ou moins consciemment, vers cette structure en attendant d’elle qu’elle résolve les problèmes de la société. Ce faisant, nous légitimons la structure qui nous emprisonne. Nous devenons les gardiens de la prison dont nous sommes également les prisonniers. Selon l’expérience que je fais dans les séminaires sur ces questions, il faut du temps pour se défaire de cette représentation de l’État. Pour y parvenir, il est nécessaire d’acquérir une vision très mobile de la façon dont les choses pourraient se passer dans chaque domaine où les acteurs de la société civile feraient eux-mêmes, là où ils ont leurs compétences, alors que la structure étatique prétend faire pour eux. Il est rare que l’on se pose la question : qu’est-ce que l’État ? Pourtant, cette interrogation devient de plus en plus incontournable, tant la forme que l’on croit être la démocratie est devenue inadaptée à notre monde. Mais revisiter l’État peut conduire à des réflexions très générales, voire philosophiques dans lesquelles on risque de s’enliser. Il me semble plus simple de commencer à revisiter des notions de base comme celle des trois pouvoirs : exécutif, législatif et judiciaire. Si l’on se tourne d’abord vers le pouvoir exécutif, l’on arrivera directement au cœur du problème. S’interroger sur le pouvoir exécutif peut, là encore, nous entraîner dans d’interminables considérations. Il est plus direct de traiter chaque domaine pour lui-même : la santé, l’éducation, la recherche, la culture, les transports, les communications, l’économie, la monnaie, etc. Bref, chaque domaine qui est pris en charge par un ministère. Il suffit de commencer par l’un d’entre eux en se demandant : 1) en quoi la structure étatique a les compétences pour s’en occuper ? D’où viendrait ces compétences ? 2) Ne peut-on pas imaginer des formes et des règles grâce auxquelles les acteurs du domaine concerné le prendraient en charge ? Lorsque l’on fait méthodiquement cet exercice, on s’aperçoit que la réponse au premier point est que l’État exécutif n’a pas les compétences et qu’il est même, bien souvent, un obstacle à l’évolution saine du domaine concerné. Pour ce qui concerne le deuxième point, la plupart du temps, les formes existent déjà à l’état de germe dans la société ou bien ont été expérimentées, même sous une forme partielle. Il suffit de les conduire un peu plus loin. C’est l’exercice que j’ai fait dans le détail, pour l’éducation et pour la monnaie. On trouvera des propositions concrètes dans mes livres Démocratie Évolutive (avec le modèle des Écoles de la Société Civile) et Dépolluer l’économie (avec les trois modèles d’institutions monétaires dont il sera question dans les Rencontres Civiliennes 11, 12 et 13). (Il y a aussi beaucoup d’éléments sur le site democratieevolutive.fr qui, pour des raisons techniques, est actuellement hors ligne, mais devrait être accessible prochainement). On en arrive ainsi à une toute nouvelle conception de la notion de services publics gérés par des groupes d’acteurs de la société civile qui sont en lien avec le domaine pour lequel ils ont des compétences, par exemple la santé, l’éducation, etc. Comment peut-on parler de démocratie si l’on n’accorde pas la confiance aux citoyens pour qu’ils gèrent eux-mêmes les institutions de service public ? Je parle de confiance et non de confiance aveugle. C’est-à-dire que cette confiance doit être éclairée par un certain nombre de règles et de moyens d’interventions en cas de dérives. Ceci nous conduit à examiner la nature de l’État. S’il n’a pas de rôle exécutif et si l’on veut une justice indépendante, on voit alors que son cœur d’activité est le domaine juridique, c’est-à-dire les lois, les règles de ce nouveau jeu qui consiste à confier aux acteurs de terrains le rôle de la mise en œuvre et le respect de ces règles. Une comparaison simple permettra de comprendre en quoi consiste la confusion des rôles. Dans un sport comme le football, peut-on imaginer un arbitre qui serait en même temps joueur dans l’une des équipes ? Ou bien que l’arbitre indique aux joueurs ce qu’ils doivent faire sur le terrain, se substituant à l’entraineur ? L’arbitre agit dans un cadre qui est prédéterminé par les règles du jeu, en l’occurrence le football. Ces règles sont convenues au sein d’une instance, l’IFAB (International Football Association Board). Dans notre comparaison, cette instance a un rôle analogue à celui d’un parlement. Il écrit la loi. Les joueurs sont comme les citoyens. Ils doivent se conformer aux règles. L’arbitre, tout comme la police au niveau de l’État, n’intervient que s’il y a faute. Le reste du temps, il laisse le jeu se dérouler. Cette clarté dans les rôles de chacun est évidente dans un sport comme le football. Pourquoi ne l’est-elle pas lorsqu’il s’agit de l’État ? Les formes héritées du passé sont-elles à ce point prégnantes que nous ne parvenons pas à nous en libérer ? Peut-être que nous n’y pensons même pas ? Maintenant, nous pouvons aussi regarder qu’une comparaison a toujours des limites et qu’il ne faut pas la pousser trop loin. Elle donne simplement des indications permettant de faciliter la compréhension. En particulier, elle ne dit rien de la façon dont les lois sont décidées et du rôle que les civiliens pourraient y jouer. Comme dans les autres thèmes que nous avons abordés, lors des Rencontres Civiliennes, nous pouvons imaginer de nouvelles formes qui pourraient conduire à une transformation profonde du parlement central. Il reste que, dans l’optique de ce que nous venons de dire, le rôle de l’État apparait comme étant essentiellement législatif. C’est déjà, en soi, une véritable révolution de nos conceptions et il nous faudra en tirer les conséquences. Le deuxième obstacle à la compréhension du problème du pouvoir exécutif réside dans l’image que l’on se fait de la société civile. Elle ne peut être considérée comme un bloc ou même comme un tout. Cette image devrait être extrêmement différenciée et mobile. En réalité, il n’y a pas une société civile, mais cent, mille, un million, … Chaque fois que des Civiliens se regroupent pour former une association, c’est un nouveau champ de la société civile qui commence à être labouré. De même lorsque des parents créent une école pour leurs enfants ou font l’école à la maison ou encore défendent l’école gérée par l’État, parce que c’est leur choix. Les médecins et les soignants qui décident librement de l’orientation de leurs choix médicaux, les artistes qui créent librement, les journaux qui affirment leur indépendance, les personnes qui choisissent d’autres modes de production et de distribution des marchandises et des services, etc. Tout ce qui jaillit au sein de ces champs d’activités est un des multiples visages de la société civile. Elle n’a pas un mode de pensée unique. Elle est multiple et doit apprendre, en permanence, à vivre cette multiplicité. Pour ce faire, elle a besoin de règles qu’elle doit pouvoir se donner elle-même, en fonction des besoins et de la conscience qu’elle a des nécessités du bien vivre ensemble. À ce propos, la détermination des règles pourrait être faite de façon normative et uniforme ou de façon à favoriser la créativité sociétale. Nous en avons un bon exemple dans les systèmes de qualité utilisés dans les entreprises et les institutions. En Suisse, au début des années 90, il a été décidé que toutes les institutions du domaine socio-éducatif devaient se doter d’un système de qualité. Mais il n’a pas été ordonné d’appliquer un même modèle pour toutes les institutions. Chacune avait le choix, soit parmi les systèmes existant, soit en en créant un nouveau. Cet exemple illustre une façon différente de concevoir la loi. Au fond, qu’est-ce qui est préférable : une loi qui impose un mode de conduite uniformisant ou une loi qui donne aux acteurs l’obligation de mettre en place eux-mêmes la solution, celle-ci pouvant être variée. Je crois que l’on peut dire que la première forme de loi appartient à la citoyenneté passée ; la seconde est celle d’une nouvelle civilianité. Elle favorise l’engagement, la responsabilisation, le dynamisme et la créativité sociétale. Elle permet des formes sociales en constante évolution au lieu des « uni-formes » dont on ne sait plus comment les transformer et s’en libérer. Ce qui est dit ici ne signifie pas que le fait de passer à cette nouvelle civilianité résoudrait tous les problèmes. Certaines difficultés émanant du passé trouveraient leur résolution. Mais de nouveaux obstacles surgiraient bientôt. Toute la question est de savoir si les nouvelles formes sociales mises en place par les civiliens se révèleront suffisamment évolutives et résilientes pour surmonter les obstacles et les crises. Si l’on comprend ce qui est esquissé ici, on pourra se faire une image suffisamment nuancée de ce qui a été dit, lors de la Rencontre Civilienne 9, à propos de la gouvernance des entreprises qui seraient considérées comme des « communs » d’un genre nouveau. En tant que telles, ces entreprises se devraient de rendre lisible le fait qu’elles agissent en tant que « commun », c’est-à-dire qu’elles sont au service de la vie sociale et que si elles favorisent également des aspirations personnelles, elles ne le font pas au détriment de l’ensemble, par exemple par la pollution, la détérioration de la santé des consommateurs, des conditions de travail génératrices de mal-être, etc. Le fait que cette lisibilité soit rendue obligatoire par la loi, ne dit pas comment l’entreprise devrait procéder pour parvenir à un degré de lisibilité objective. Le recours à une aide extérieure pour objectiver les choses peut faciliter. C’est d’ailleurs l’esprit qui est à la base de tous les systèmes de qualités. On peut le résumer ainsi : l’entreprise dit ce qu’elle fait et montre qu’elle fait ce qu’elle dit[i]. Habituellement, lors de l’assemblée générale d’une entreprise ou d’une association, la direction présente le rapport moral, celui d’activité et le rapport financier. Dans de nombreux cas, la loi impose que ce dernier rapport soit fait par des commissaires au comptes et qu’un cabinet d’expert-comptable certifie ces comptes. Il s’agit donc bien d’un audit externe de la comptabilité. Si l’entreprise n’appartient plus à des actionnaires et est donc devenue un « commun », l’expertise comptable peut aller voir dans les chiffres si des questions se posent à ce niveau. Les chiffres d’une comptabilité disent beaucoup plus qu’on ne le pense. Un nombre croissant d’entreprises d’une certaine taille ont un comité d’éthique qui intervient dans le rapport moral et celui d’activité. La plupart du temps, ses membres ne sont pas dans l’opérationnel, de façon qu’ils apportent un regard extérieur. On peut imaginer que cette forme évolue jusqu’au point où des cercles de concertations entre les différents partenaires de l’entreprise - fournisseurs, distributeurs et consommateurs – joueraient un tel rôle[ii]. On voit donc que la société civile peut être conçue de la façon la plus variée qui soit et non comme un monolithe. Ce qui nous manque le plus, c’est une imagination sociale qui saisit autrement les situations et les aborde, non pas à partir de nos schémas anciens ou de nos peurs actuelles, mais d’une façon mobile et nuancée. Au fond cette faculté de l’imagination sociale est probablement ce qui manque le plus et qui devrait être cultivée en tout premier lieu. C’est par elle que l’on trouvera les ressources nécessaires à la transformation de l’exécutif étatisé et à « l’empowerment » de la société civile. [i] Qu’on ne se méprenne pas : je ne suis pas en train de dire que les systèmes de qualités sont parfaits. Mal employés, et c’est souvent le cas, ils deviennent des processus lourds, tatillons et même factices. Ici comme ailleurs, on touche du doigt que le mieux est souvent l’ennemi du bien. [ii] Là encore, dans de nombreux cas, le comité d’éthique et la charte d’éthique sont utilisés comme des outils destinés à magnifier, avant tout, l’image de l’entreprise. À notre époque, tout peut être détourné. Mais il est intéressant que de telles instances soient apparues dans le domaine de l’entreprise. La plupart des outils nécessaires à un organisme social en bonne santé sont déjà là, parfois sous une forme caricaturale. Si l’on a en soi une image de ce que serait un organisme social sain, on trouve la forme archétypale qui correspond à l’outil véritable. Partagez vos idées Inscrivez-vous pour laisser un commentaire à ce lien

Climat, épidémies : l’Histoire de Rome serait-elle l’ébauche de notre actualité ?
15 août 2021
par Charles-Elie Guzman
L’Empire romain a duré cinq siècles et a profondément marqué notre culture et notre civilisation. Longtemps on a cru que cet Empire, apparemment indestructible, avait subi une longue dégradation, une décadence, jusqu’à sa fin. Or les historiens de la Rome antique ne sont plus de vieux sages, latinistes distingués parcheminés sur leurs grimoires. Non, aujourd’hui ils font appel à toutes les ressources des sciences et technologies actuelles pour comprendre ce qui s’est passé il y a près de 2000 ans. Et leurs découvertes sont stupéfiantes. L’Empire romain a littéralement disparu, la population de Rome passant d’un million à 20 000 habitants, à cause des modifications climatiques et des épidémies s’engouffrant dans les Voies romaines construites à travers le monde connu. Les légionnaires romains n’ont été terrassés ni par Astérix, ni par les Barbares ou les Germains. Ils l’ont été par les germes voyageant dans la mondialisation romaine et par les soubresauts du climat. Une histoire à méditer pour comprendre ce qui pourrait nous arriver demain. Suite à ce lien

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AADUR- info-L’association Albi Ville Comestible nous a informé qu’elle avait contribué à créer une Société Foncière Locale dénommée « Terres Citoyennes Albigeoises ».

AADUR- info  à tous ses adhérents et sympathisants, L’association Albi Ville Comestible nous a informé qu’elle avait contribué à créer une Société Foncière Locale dénommée «...