Vinaora Nivo Slider 3.xVinaora Nivo Slider 3.xVinaora Nivo Slider 3.xVinaora Nivo Slider 3.x

Infos à la Une

site internet montauban

Fil des actualités

L'association Lien en Pays d'OC travaille à redéfinir l'Economie sociale et Solidaire

 L'association Lien en Pays d'OC travaille à redéfinir l'Economie sociale et Solidaire

Suite à la participation de son président aux  ateliers créatifs pour redéfinir l'economie Sociale et Solidaire organisés par Culture & Liberté Garonne et Traits d'Union , voici sa contribution.

L'orientation fondamentale de l'association Lien en pays d'OC

"Lutter contre la famine et l'insécurité alimentaire en participant à former des filières locales de la semence au recyclage en impliquant les consommateurs  et des coopérations sans frontières en prévision des changements climatiques ."

Voici sa contribution pour redéfinir l'Economie Sociale et Solidaire

L'association Lien en Pays d'OC poursuit une démarche d'Economie Fraternelle depuis 1993, elle rencontre l' Economie Sociale en 1994 . Cette rencontre permet d'ajouter à sa philosophie de base (tri-articulation sociale ), des méthodes pratiques nécessaires à la construction d'un réseau évolutif portant le projet de développement d'une alimentation saine de la semence au recyclage. Cette économie alimentaire Sociale et Solidaire se construit en réseau en faisant face à l'invasion incessante de la malbouffe industrielle. L'association s'est donnée en 2009 comme but la création d'un site et d'un réseau croissant de correspondants s'employant au développement participatif coopératif et prospectif indispensable à la renaissance de la vie économique écologique rurale autour du concept d'Economie Sociale et Solidaire d'échanges entre urbains et ruraux.

Ce site existe depuis 2010 http://www.lienenpaysdoc.com/

Depuis 20 années, l'association Lien en Pays d'OC et son mouvement de correspondants et partenaires résistent aux intérêts privés de l'économie mondialisée capitaliste- spéculative s'employant elle, à cultiver la compétition, voire la guerre économique créant la division sociale , la délocalisation, des déchets, des projets inutiles voire nuisibles, combattant en permanence l'esprit des biens communs.

Engagée avec les paysans et les acteurs du mouvement social dans l'émergence d'autres mondes possibles à partir des ruralités , Lien en Pays d'OC travaille avec les lanceurs d'alerte face à cette économie capitaliste mondialisée et spéculative : source permanente des problèmes de l'être humain puisqu'elle le considère principalement comme un sujet de consommation en oubliant de répondre à ses besoins réels : nourriture saine , prévention-santé , logement , culture et respect de l'être humain ...détruisant toujours plus vite l'environnement naturel.

 L'association Lien en Pays d'OC travaille à redéfinir l'Economie sociale et Solidaire comme capable de reconnaître ce travail d'alerte , de gestion de mise en relation : moteur principal de la synergie des acteurs dans nos territoires et l'organisation des réseaux du numérique pour une gouvernance avec les citoyens engagés et les habitants . Cette organisation en réseaux de croisement d'acteurs du mouvement social, de paysans, de micro-entreprises, de créateurs d'entreprises , de porteurs de projets, d'expériences d'essaimages aux concepts innovants .. pousse à faire émerger une nouvelle gouvernance avec les institutions publiques pour évoluer vers des biens communs répondant aux besoins d'existence de nos concitoyens travaillant avec les énergies de la nature sans chercher à les détruire . Des bénévoles dans les associations expérimentent de nouvelles pratiques avec le numérique, de mise en relation interactive du local au global car l'international coopératif aujourd'hui est indispensable au fonctionnement de notre économie locale.

 Des revenus ou assurances d'Existence sont aussi indispensables pour les créateurs de ces nouvelles entreprises du présent et de l'avenir de nos concitoyens.

L'association Lien en pays d'OC, lors de sa dernière assemblée générale a reconnu la nécessité d'un site que le Président gère bénévolement, ce site a un coût de fonctionnement comme toute entreprise il ne peut être porté financièrement uniquement par des militants  quand ce travail est destiné à l'avenir de notre société . Si nous voulons sortir des copinages de partis, gangrènes du système archaïque de notre société pyramidale de la pointe de son sommet à sa base, ne donnant plus d'espoir pour l'avenir de l'être humain dans la mondialisation dans laquelle nous vivons tous, une prise en compte de la participation coopérative publique est indispensable dans une forme évitant le flou et l'inéquitable. Certaines municipalités font payer des prestations de services, tout en recevant des subventions et de ce fait ont des entrées d'argent que l'association Lien en pays d'OC n'a pas , puisque ses services de l'information sont gratuits et n'ont aucune participation dans un monde qui s'appauvrit . De ce fait le site lien en Pays d'OC en faisant la promotion du développement du territoire , voire des territoires, mène des activités en lien avec la coopération et la solidarité internationale, les villages et communes profitent de cette promotion. Le site lien en Pays d'OC leur fait bénéficier des informations nécessaires pour passer d'une société archaïque gouvernée par un système pyramidal dont la tête est déconnectée de la base des activités pratiques. En faisant la promotion gratuite des services publiques locaux à promouvoir pour la gouvernance de l'indépendance sociale, écologique , économique et culturelle que nous perdons collectivement tous les jours un peu plus, le site Lien en pays d'OC participe à prévenir le danger. Participer au coût du site lien en pays d'OC : outil coopératif de prospective est le moyen de quitter le système flou et inéquitable des subventions données à des organismes ne rendant pas tous leurs comptes pour avoir dépenser de l'argent public …..

La participation à la gestion de l'information pour une gouvernance de prospective alliant écologie, culture, sociale et économie est une nécessité de la part des municipalités , des intercommunalités , conseils généraux, régionaux , Etat , Europe si nous voulons une redéfinition de l'Economie Sociale et Solidaire capable de transformer en profondeur la vie démocratique à partir du local. Le financement participatif coopératif avec nos concitoyens lanceurs d'alerte et engagés est nécessaire à la construction d' un espace permettant aux habitants de s'impliquer dans la vie sociale locale et de se joindre à un mouvement relevant les défis qui nous attendent . Les institutions publiques se doivent de donner l'exemple en faisant évoluer leur conscience d'implication vers des associations de biens communs anticipant par l'information et des actions responsables qui en découlent. Ce principe tend à inverser la tendance de soutien aux intérêts privés avec l'argent des contribuables. Ces intérêts complètement stériles et nuisibles aux projets de développement de biens communs, mourant sans avoir rentabiliser leurs gigantesques coûts d'investissement sont à la source directe de la dette publique à éviter. Relever une nouvelle société en toute conscience des dangers qui se préparent passe par cette transformation de gouvernance.

Une proposition de la ministre Fleur Pellerin pour réaliser d'importantes économies qui pourraient participer aussi à financer le travail de bénévolat vers un revenu ou d'assurances d'existence , le meilleur moyen d'encourager des personnes à investir leur temps dans la nouvelle économie . Le bénévolat n'est ni un facteur de réussite sociale , ni d'évolution démocratique ….

La redistribution seule permet l'évolution d'une économie démocratique nécessaire à nos territoires, à la France, l'Europe et au monde .

Voici la proposition de la ministre Fleur Pellerin : “L'État peut réaliser d'importantes économies grâce au numérique”

«  La ministre déléguée chargée des PME, de l’Innovation et de l’Économie numérique estime que le développement de l’e-administration peut contribuer à réduire la dépense publique. Fleur Pellerin prône un plan ambitieux de formation des agents publics aux usages du numérique et réaffirme la volonté du gouvernement d’ouvrir largement les données publiques. Voir la suite http://www.acteurspublics.com/2014/03/05/fleur-pellerin-l-etat-peut-realiser-d-importantes-economies-grace-au-numerique

N'oubliez pas Madame la ministre, la redistribution des économies pour continuer à en faire davantage avec les engagés qui redéfinissent l'Economie Sociale et Solidaire . Pensez aux bénévoles qui financent eux-mêmes les outils de biens communs en ayant déjà commencer à se former dans l'action par eux-mêmes et les réseaux coopératifs internet, sans subventions, leurs revenus sont de plus en plus réduits , certains n'ont que 800 euros par mois et doivent financer en plus leurs associations , combien de ministres et d'agents publics seraient capables de gérer cette situation personnelle ? Sortir du bénévolat serait une grande avancée sociale pour la démocratie et le développement de l'engagement personnel. Continuer à promouvoir la réduction de la dette publique sans réformer le bénévolat est un mensonge de plus, car le bénévolat s'apparente à l'esclavagisme des temps modernes. Si nous voulons redistribuer et favoriser la reconnaissance du travail et l'engagement de tous les citoyens vers le travail social, et si nous voulons que la France sorte de son enlisement vers la misère , pensez à redéfinir avec nous l'Economie Sociale et Solidaire , puisque vous faites partie des personnes qui ont le pouvoir de faire prendre de bonnes décisions à vos collègues du ministère de la France.

Le pacte de responsabilité ne peut ignorer l'Economie Sociale et Solidaire cliquer ici

René Chaboy

Pdt de l'association Lien en Pays d'OC

membre de la NEF

membre de Terre de liens

membre des réseaux de semences paysannes

membre de l'association pour une constituante

membre du Conseil de Développement du pays midi Quercy

membre du mouvement du Pouvoir citoyen

membre du Pacte Civique

membre du Collectif Roosevelt

membre de Mypis ( Monnaie Locale Régionale )

membre de l'Office de Tourisme pluri-communal de Caylus

et prochainement membre de CoopDév

Labo ESS lettre de Mars "L'Economie Sociale et Solidaire tisse sa toile"

L’édito du LABO

"L'économie sociale et solidaire tisse sa toile"

Notre société vit une mutation extraordinaire accélérée par la crise mondiale de ces dernières années. Cette mutation remet en question des repères considérés jusque-là comme intangibles : nature du développement, indicateurs de PIB, droit du travail, organisations des entreprises, acquis sociaux …

La génération Y , moteur de cette mutation, s'appuie sur les évolutions de l’Internet collaboratif et une volonté forte de retrouver plus de sens et d'équité, à la fois dans leur travail et leur vie personnelle. Cette mutation se construit sur la base d'une transformation socio-économique au plus proche des territoires avec des citoyens acteurs de leur consommation, des réseaux d’échanges en "pair à pair" et une information plus transparente grâce aux nouvelles technologies.

Les acteurs de l'ESS sont souvent locomotives de ces évolutions et l'innovation sociale en est leur carburant. C'est pourquoi le LABO de l'ESS met en avant ce mois-ci l'innovation sociale avec une tribune de Hugues Sibille (Vice-président du LABO de l'ESS) , un « le Saviez-vous » qui aborde la question de l'investissement des politiques publiques dans l'innovation sociale, un entretien vidéo avec Nicolas Chochoy, de l’Institut Jean-Baptiste Godin et un focus sur deux initiatives innovantes : HPC, Habitat participatif Centre et Altercarto qui favorise l'ouverture des données 

L'article 10 ter du projet de loi ESS examiné en commission à l'Assemblée Nationale inscrira l'innovation sociale comme un des axes d'importance pour accompagner la transformation et la construction de nouveaux  écosystèmes. Plus largement, la loi ESS formalisera un cadre et offrira une lisibilité ainsi que des moyens supplémentaires au développement d’initiatives à forte utilité sociale.

Alors que l'actualité hexagonale fait une large part aux négociations autour du pacte de responsabilité voulu par le président de la république. Il est paradoxal qu’un tel pacte ignore cette part de l’économie qui met en avant la responsabilité sociale notamment par la création d’emplois. Malgré nos avancées certaines, nous constatons à nouveau le manque de prise en compte de l'ESS dans les négociations en cours et donc de nos singularités. Nous avons, là encore, à faire entendre notre voix.

 

Françoise Bernon,

Déléguée générale du LABO de l’ESS

Tribune

"Innovation sociale, où en sommes nous ?"

L’innovation sociale est (enfin !) sur la table publique. Elle constitue un article (10) du projet de Loi sur l’ESS. Elle sera la cible d’un Fonds de 20 Millions (FNISO) que la Banque publique d’investissement a reçu mission de créer. Les Régions l’inscrivent dans leurs Schémas d’innovation. La Commission Européenne en fait un axe de la prochaine programmation des Fonds Structurels et la Déclaration de Strasbourg sur l’entrepreneuriat social du 17 Janvier 2014 y fait largement allusion. C’est une bonne nouvelle.

Pourquoi cet engouement ? Cache-t-il quelque chose ?

Hugues Sibille,

Hugues Sibille
Vice-Président du Labo de l'ESS
Président d'Avise

Des initiatives exemplaires

L’association Altercarto stimule et équipe l’innovation sociale

Et si en fin de compte l’innovation sociale consistait à transformer notre relation à l’environnement social, économique, naturel ?

 

De l’usage raisonné des technologies démocratiques.

 

Des quartiers de la ville de Lyon, au Forum Social Mondial de Tunis, en passant par les bureaux du PNUD au Caire. Ou de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) qui travaille de concert avec la Maison territoriale de l’emploi et de la formation du Val de Lorraine, au réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles, en passant par les terres viticoles du pays Beaujolais ; la question de l’accès raisonné aux données statistiques localisées se pose de manière prégnante.

 

Lire       l’article

Habitat Participatif Centre

En région Centre, Alice Oeschner de Coninck développe une activité qui propose la facilitation de coopération, la conduite de projet et l’assistance à maitrise d’ouvrage dans le domaine de l’habitat participatif.

Qu’ils soient « participatifs », « groupés », « coopératifs », pour les personnes engagées dans de tels projets, il s’agit surtout d’envisager des modes de vie différents en partant de la question de l’habitat.

Actualités

"Séminaire circuits courts 2014"

Le 31 janvier 2014, le Labo a organisé une journée de séminaire fermée sur le thème des circuits courts, qui fait suite aux travaux organisés en 2013. Ce travail avait abouti à la publication d’un dossier présentant une première définition et des exemples de circuits courts.

 

L’objectif de la rencontre du 31 janvier 2014 était de réunir des acteurs d’horizons divers pour amorcer la poursuite de la réflexion avec un groupe de travail circuits courts 2014 conforté. Les participants, au nombre d’une vingtaine, représentaient à la fois des porteurs d’initiatives, des chercheurs, des économistes, mais aussi des élus et des agents de collectivités territoriales.

Repères - Les rôles des collectivités dans les dynamiques PTCE

Le vendredi 28 février s'est tenue la restitution de l'étude engagée par le RTES "Les rôles des collectivités dans les dynamiques PTCE". Le guide produit à cette occasion est disponible au téléchargement.

 

Appel à projets "Soutien aux projets socialement innovants – économie locale et collaborative"

Pour promouvoir les activités durables et solidaires de demain, la Région Île de France soutient les solutions innovantes favorisant l’économie locale et collaborative.

Cet appel à projets s’adresse aux PME au sens communautaire et notamment les entreprises de l’ESS : associations, structures coopératives (dont SCIC et SCOP), entreprises agréées « entreprises solidaires ».

Le Réseau francophone autour des biens communs interpelle les candidats aux municipales

Les Communs existent quand l’action collective vient transformer une ressource en un moteur de cohabitation, de démocratie et de co-construction d’un futur partagé. Les Communs sont porteurs d’une vision d’une société solidaire et créative. Ils offrent aussi des outils pour l’action dans les territoires.

"Les Communs, candidats aux municipales : 16 propositions pour tout de suite"

Observatoire Européen de l’Entrepreneuriat Social et de l’ESS

Le Think Tank européen Pour la Solidarité, a pris l’initiative de créer un Observatoire européen de l’entrepreneuriat social et de l’ESS afin de regrouper des données et actualités classées par thématiques, pays et acteurs pertinents. Cet observatoire existe depuis 2012 et se propose d’être une référence en matière de réglementations, bonnes pratiques et acteurs d’un secteur dynamique, innovant et en perpétuel mouvement..

Revue de presse

Pôles territoriaux de coopération économique: des laboratoires d'innovation sociale?

Implantée à Lons-le-Saunier (Jura), Juratri est une entreprise d’insertion spécialisée dans le recyclage.« A quoi bon travailler à l’insertion sur un territoire s’il n’y a pas d’emplois ? lance Matthieu Grosset, directeur exécutif de cette société coopérative de production (scop) dynamique. Nos ressources sont pourtant multiples ! Mais, pour les mobiliser, mieux vaut privilégier la coopération des acteurs locaux sur la compétition. »

(Un article d’Isabelle Hennebelle publié sur le site de L’Express, rubrique "Le club du Business et du sens", le 18 février 2014.)

Pour des Fondations Territoriales

Mon premier doit inventer de nouvelles façons de financer et mettre en oeuvre des projets d’intérêt général dans un contexte de finances publiques contraintes.

 

Mon second doit traiter les sujets sociétaux dans une proximité propice à l’engagement citoyen et solidaire, à l’heure d’une mondialisation focalisée sur la seule concurrence économique.

 

Mon troisième doit refabriquer du vivre ensemble.

 

Mon tout veut faire tout ça à la fois ? Vous donnez votre langue au chat ? Les Fondations territoriales  !

(Article d'Hugues Sibille, sur son blog de La Croix, L’économie autrement, le 10 février 2014)

Réseaux : l’économie sociale tisse sa toile

Les acteurs de l’économie solidaire ont lancé leurs réseaux, clubs et think tanks pour sortir de l’isolement et partager leur savoir-faire. Un essaimage réussi. [...] Moins pratique mais plus militant, le laboratoire de l’ESS s’affiche comme un think tank, que préside Claude Alphandéry. Cela fait plus de vingt ans que cet ancien banquier milite pour faire émerger cette "autre économie" : "Il y a encore tant de besoins qui ne sont satisfaits ni par l’Etat ni par le marché. Il faut aller plus loin. L’économie sociale et solidaire n’est pas encore une force de transformation."

(Article de Géraldine Meignan publié dans L’Express le 3 mars 2014)

Les dates à noter sur votre agenda

Festival international du film des droits de l’homme

Du 11 au 18 mars, 22 films documentaires et 5 courts-métrages seront présentés, dont 13 inédits en France, totalisant plus d’une cinquantaine de séances tout au long du festival. Une partie de cette programmation sera axée autour d’une thématique commune : un état des lieux social, économique et politique de l’Europe.

Le droit d’accès à l’eau pour tous

Le 12 mars prochain à 19h, France Libertés vous convie à Sciences Po Paris pour une conférence intitulée « L’accès à l’eau pour tous, un droit fondamental : quand la société civile s’empare de la politique ».

Les innovations : promesses pour un développement durable ?

Le 28 mars se tiendra la conférence de lancement de l’édition 2014 de Regards sur la Terre. Des innovations et des modèles alternatifs apparaissent dans tous les secteurs et dans tous les pays de la planète. Agriculture biologique, énergies renouvelables, entreprenariat social, voiture électrique, Open Access et e-learning en sont de bons exemples, auxquels on attribue des vertus qui seraient absentes des modèles conventionnels et qui contribueraient à répondre aux grands défis contemporains comme la lutte contre le changement climatique ou la réduction des inégalités.

A nos lecteurs : exprimez-vous !

Le site du LABO de l’ESS a pour objectif de rendre visible l’ESS et ses acteurs, de rassembler les points de vue de toutes les composantes de l’ESS et de favoriser l’échange et la participation de tous ceux qui le souhaitent. Réagissez, commentez, partagez votre point de vue après chacun des articles du site, qu’il s’agisse d’initiatives, d’actualités, de tribunes, de propositions, de compte-rendus de rencontres… Ce site sera réactualisé au gré de vos commentaires, réactions.

 

N’hésitez pas, non plus, à diffuser nos articles, en n’omettant pas de nous citer. Transmettez-nous vos propositions de tribunes. Et rejoignez-nous, sur Facebook et sur Twitter.

 

Les informations recueillies font l'objet d'un traitement informatique mais excluent leur utilisation à des fins commerciales. Conformément à l'article 34 de la loi "informatique et libertés" du 6 janvier 1978, vous bénéficiez d'un droit d'accès et de rectification aux informations qui vous concernent. Si vous souhaitez exercer ce droit, veuillez vous adresser à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Du 29 Août au 31 Août à Cerbère 66 : la croissance c'est terminé vive la décroissance

Du 29 au 31 Août à Cerbère ( 66) 9ème Estives de l'objection de croissance

La croissance c'est terminé. Vive la décroissance ! Voir les Estives ici 

Programme provisoire ICI

Vous pouvez proposer des contributions écrites :

  • Elles doivent être envoyées à l’adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

  • Elles doivent s’intégrer si possible dans le thème choisi ou concerné l’un des ateliers. Possibilité d’ajout.

  • Plénière 1 : Pourquoi décroître ?

  • Plénière 2 : Quels projets pour des sociétés d’a-croissance ?

  • Plénière 3 : Quelles transitions, quelles propositions politiques pour décroître ?

Les inscriptions sont ouvertes cliquer ici

Comptant sur votre coopération pour diffuser cette invitation et les fichiers-joints dans vos réseaux.

Thierry Brulavoine, décroissant au beurre
Mouvement des Objecteurs de Croissance
St Nazaire

Différences et similitudes entre les années 30 et aujourd’hui

 

 

Retour page d'accueil cliquer ici

 

Dans les années 30, dans quasiment toute l’Europe, l’extrême droite et le fascisme s’installent. On parle de plus en plus des similitudes entre les années trente et aujourd’hui. Nous allons essayer de voir plus précisément ce qui en est. Nous allons voir si se poser cette question est une vue de l’esprit ou s’il y a lieu d’être plutôt vigilant.

Je vais surtout présenter la période que nous n’avons pas vécu : celle des années 30 avec trois courtes vidéos. Pour aujourd’hui, nous sommes bien plus au courant et lors du débat, chacun pourra exprimer son opinion.

Vidéos qui ne présentent qu’un point de vue.

***********************

Le mot fasciste vient du mot italien « fascio » - « faisceau en français ». Il désigne un fagot de branchages associé le plus souvent à une hache. Il symbolise la force et l'unité. Ce symbole existait déjà dans l’empire romain chez les licteurs qui étaient chargés de protéger et d'exécuter les décisions coercitives des magistrats. C’est un instrument de contrainte : soit pour une punition corporelle avec les branches, soit pour une mise à mort par décapitation avec la hache. Autre interprétation : les branches sont le peuple enchaîné à son chef représenté par la hache. Mussolini choisira ce symbole qui rappelle le glorieux empire romain et adoptera le slogan : « Crois, Obéis, Combats ».

La naissance du fascisme

Nous allons prendre comme exemple l’Italie, car Mussolini est le premier à instaurer un régime fasciste qui inspirera par la suite certains mouvements d’extrême droite.

En Italie le fascisme se met en place dès la fin de la première guerre mondiale.

En 1919, Mussolini crée les "faisceaux italiens de combat". Il veut fédérer tous les mécontents du régime en place en Italie.
En 1920, Mussolini militarise son mouvement. Il l’encadre de militants vêtus de chemises noires.
En 1921, Mussolini fonde le Parti National Fasciste.

En 1922, après la marche des fascistes sur Rome, le roi Victor Emmanuel III charge Mussolini de former le nouveau gouvernement et de devenir premier ministre.

Dès 1926 va s’instaurer un régime autoritaire qui comporte les caractéristiques des régimes fascistes : un chef, une idéologie et les moyens pour inculquer et faire respecter cette idéologie. Commencent alors les actions violentes contre les forces progressistes et leurs locaux et même leurs militants dont certains sont assassinés par des forces paramilitaires qui vont trouver l'appui des autorités locales, de l'armée, de la police, de la gendarmerie. Mussolini reçoit le soutien financier des classes possédantes.

Les partis politiques sont interdits, leurs députés sont déchus, la presse est censurée, une police secrète est instaurée, ainsi qu'un fichier de suspects politiques.

Une organisation d'embrigadement de la jeunesse est mise en place.

Ceci dit, entre les deux guerres, après l’Italie, le fascisme essaime dans l'ensemble des pays européens : en Hongrie, au Portugal, en Autriche, en Allemagne, en Espagne et puis sous l’occupation en France. Bien sûr avec quelques différences, mais on retrouve partout : un homme providentiel, l’anticommunisme, le nationalisme, le soutien plus ou moins fort de l’église et des classes possédantes, un parti unique, un syndicalisme encadré, un corporatisme, une répression politique, une violence dirigée contre tous les opposants, un contrôle des médias, un rejet de l’autre (racisme, xénophobie).

Cette contagion, cette épidémie n’est pas le fait du hasard ni du mimétisme. Elle a des causes qui sont communes, même si dans chaque pays existent des particularités.

Nous ne parlerons pas des particularités du fascisme en Allemagne, en Espagne, en France. Passons d’emblée à ce que tous ces régimes ont de commun malgré leur différences.

Une remarque cependant, ces dictateurs, excepté Franco, ne sont pas arrivés au pouvoir par la violence ou un coup d’état. Ils ont été tout simplement appelés à gouverner lorsque la situation devenait ingérable.

En janvier 1933, c’est le président Hindenburg qui nomme Adolf Hitler chancelier.

En juillet 1940, c’est l'Assemblée Nationale (députés + sénateurs) qui révise la constitution pour attribuer les pleins pouvoirs au maréchal Philippe Pétain, président du Conseil.

Quelques causes du fascisme des années 30

Parmi les causes de cette évolution vers l’extrême droite nous pouvons retenir :

- Les suites de la grande guerre : frustrations et nationalisme en particulier pour l’Allemagne à qui le « traité de Versailles » impose une réduction territoriale, une réduction de son armement et le paiement des dommages de guerre.

- La crise économique de 1929-30 avec son cortège de misère et de chômage.

- La peur d’une révolution prolétarienne et du communisme : plutôt la droite et son extrême que les progressistes - et ceci quasiment dans tous les pays.

- Le retour aux valeurs traditionnelles, aux valeurs conservatrices, où se retrouvent tous les conservateurs et l’église.

- La corruption et l’inefficacité des dirigeants politiques.

- Le désir d’une politique extérieure d’expansion impérialiste, du moins pour l’Allemagne et l’Italie.

Ces régimes ont des caractéristiques communes

Un guide - une idéologie :

Un guide, un chef qui dirige un Etat fort, avec suppression des intermédiaires entre le guide, l’armée, la police et le peuple et avec de longs discours lors de grandioses parades et de manifestations.

Fin de la vie démocratique : parti unique, syndicat unique, élections absentes ou truquées, contrôle de la justice…

Mépris des droits de la personne et instauration de la peur : exécutions sommaires, assassinats, incarcérations… Contrôle de la population par une police très active.

Conditionnement de la population avec contrôle des médias, encadrement et conditionnement des enfants à l’école et dans les loisirs avec formation paramilitaire.

Nationalisme

Identification des ennemis de la patrie, des boucs émissaires : étrangers, juifs, homosexuels, diverses minorités, les autres religions, communistes, socialistes (racisme, xénophobie, antisémitisme…)

Retour aux valeurs traditionnelles : travail, famille, patrie… corporatisme, religion.

Mépris des intellectuels et contrôle et censure des œuvres d’art.

 

Deux remarques :

---la plupart de ces caractéristiques sont valables pour tout régime totalitaire. Même si, au départ, les intentions sont différentes, à l’arrivée le résultat est le même.

---Sommes nous réellement en démocratie ou en dictamolle ? Aujourd’hui, le pouvoir appartient aux financiers et aux grandes entreprises. Ce pouvoir n’a pas de relations directes avec les citoyens. Les relations sont assurées par l’intermédiaire des hommes politiques élus et des médias. Or ces politiques ne détiennent aucun pouvoir car ils dépendent entièrement de la finance et des entreprises qui définissent les politiques à mener. Les élus et les médias sont là uniquement pour nous faire croire que nous sommes en démocratie. Rien d’étonnant que les hommes politiques et leurs partis soient discrédités, rien d’étonnant que l’abstention soit de plus en plus importante. Rien d’étonnant que l’extrême droite, qui rejette plus que toute autre formation ce système ait le vent en poupe.

Similitudes et différences

Retrouvons-nous des causes semblables ?

--- Nous sommes loin des guerres entre Européens et de la guerre froide. Mais nous construisons une Europe de moins en moins populaire qui favorise le repli sur soi. Nous voyons renaître le nationalisme, le racisme et la xénophobie.

Aux dernières élections européennes en France : 60% d’abstention et 57% dans les 27 pays de l'Union européenne.

--- la crise, elle est bien présente aujourd’hui bien que de nature très différente. Elle est certainement plus grave que celle de 1929 qui a été résolue rapidement et effacée par la deuxième guerre mondiale.

La crise actuelle a débuté en 1970-1980 quand les délocalisations ont commencé à affecter notre économie. En mettant nos ouvriers en compétition avec les ouvriers chinois, nous allons revenir au 19iéme siècle. Les mouvements sociaux vont s’accentuer ainsi que le chômage et la misère car rien ne semble pouvoir arrêter les délocalisations massives vers l’usine du monde entier, la Chine, pays de 1 milliard 350 millions d’habitants, première puissance économique du monde.

--- le communisme ou ce qui en reste ne fait plus peur. Reste la peur de la gauche, la peur d’une solution alternative mais pour l’instant les médias contrôlent bien la situation. Ils diabolisent cette gauche plus que l’extrême droite qui peut être utile.

--- les valeurs traditionnelles sont de retour. Tous les prétextes sont bons pour une multitude d’associations d’extrême droite pour manifester en grand nombre dans la rue. Leur capacité de mobilisation, avec l’aide d’Internet, est particulièrement étonnante, même si leur niveau d’organisation est moindre par rapport aux ligues des années 30.

--- la corruption des politiques est toujours là avec des jugements et des sanctions qui n’arrivent jamais. L’inefficacité des politiques à lutter contre la spéculation financière, les délocalisations et le chômage n’améliore pas leur image de marque.

En résumé on peut dire que nous retrouvons aujourd’hui, comme dans les années 30, un certain nombre de causes favorisant la montée de l’extrême droite.

Le guide, l’idéologie du fascisme aujourd’hui :

Si en France dans les années trente nous n’avions pas de guide de l’envergure d’un Mussolini ou d’un Hitler, qu’en est-il aujourd’hui ?

Aujourd’hui nous avons une guide qui parle bien, qui est capable d’enthousiasmer, de galvaniser, de mobiliser les foules. Son point faible, dans une société machiste, c’est d’être une femme, mais aujourd’hui cela peut se discuter. (Thatcher, Merkel).

Cette guide qui se veut plus présentable que son père est tout de même entourée, comme dans les années 30, de personnes et de mouvements que l’on peut qualifier de fascistes. D’ailleurs, lors des dernières manifestations les mots d’ordre des ligues de 1930 ont été à nouveau criés.

Le retour aux valeurs traditionnelles soutenues par les religieux se manifeste avec force sur l’IVG, le mariage pour tous, les lois sur la famille, l’homosexualité, la procréation médicalement assistée, le genre…

Le contrôle des écrits, des bibliothèque, des œuvres d’art réapparaît.

En résumé

Nous n’imaginions pas que ce qui s’était passé dans les années 30 puis dans les années 40 (plus de 60 millions de morts lors de la deuxième guerre mondiale) puisse se reproduire. Nous pensions que les leçons apportées par l’histoire et un niveau d’éducation plus important pouvaient nous protéger d’un retour du fascisme en Europe. Nous sommes pourtant bien obligés de constater, que comme dans les années 30, une poussée de l’extrême droite se manifeste dans toute l’Europe. Les scores obtenus par l’extrême droite lors des élections l’attestent. Entre 20 et 30% : en Autriche, Suisse, Flandre, Norvège, Finlande et entre 15 et 20% en Hongrie, France, Pays Bas.

En France deux éléments sont à retenir :

---le FN se veut républicain, laïque, contre l’antisémitisme, le racisme, le communautarisme. Marine Le Pen a réussi à dédiaboliser son parti. Le Front National que son père avait fondé en 1972 prenait ses racines dans la guerre d’Algérie et dans des mouvement fascistes comme Occident et Ordre Nouveau.

---à gauche, aujourd’hui, nous avons des partis et des syndicats désunis et faibles. Le 6 février 34 quand les Ligues tentent d’envahir l’Assemblée Nationale, la réaction ne se fait pas attendre : le 12 février toute la gauche unie manifeste dans toute la France. 80 ans après, l’extrême droite se réveille et manifeste en masse, mais la gauche est aux abonnés absents.

Il n’est donc pas invraisemblable que prochainement le FN participe au pouvoir local et national d’autant plus que les frontières entre droite et extrême droite sont de plus en plus poreuses.

Que faire ?

Eduquer, informer, raconter l’histoire…mais avec quels moyens ? Rien ne nous permet de lutter contre la finance, les politiques, les médias, la corruption. De toute façon, cela prend du temps, au moins une génération si on commençait immédiatement.

Alors que faire dans l’immédiat ? Regrouper, comme en 1934, les intellectuels. En 1934, le Comité de vigilance des intellectuels antifascistes rassemblait des intellectuels francophones de gauche afin de s'opposer à la montée du fascisme en France comme en Europe. Ce comité regroupait les trois grandes familles politiques : radicaux, socialistes, communistes. A la fin de 1934 il avait recueilli plus de 6000 signatures d’intellectuels.

Appeler la gauche, partis et syndicats, à se regrouper pour lutter contre la politique menée, contre le fascisme et à manifester en masse comme le 12 février 1934. Pour le mois d’avril une proposition de manifestation est en cours…