Vinaora Nivo Slider 3.xVinaora Nivo Slider 3.xVinaora Nivo Slider 3.xVinaora Nivo Slider 3.x

Infos à la Une

site internet montauban

Villages et Planète objectif B20

caylus

Décourir Caylus Tarn&Garonne,  un village qui attend sa renaissance .

Découvrir Caylus


Le MEDEF organisait le Business20 en face du G20.
Attali, Gallois, Lamy, Védrines et quelques autres disent leur vue des choses, le G20 est légèrement brocardé....
La vue des patrons sur la situation, les pénuries de matière premières, postures à l'international, impuissance dénoncée des politiques, pas trop de langue de bois.......  Cliquer ici
 
 
L'intérêt de ce montage vidéo c'est de faire rapidement le tour du sujet en faisant le tri parmi les interventions qui s'étalaient sur plusieurs jours.
    Hubert

Merci Hubert pour cette (étonnante ?) synthèse vidéo du B20 G20 avec J.Attali, P.Lamy, H.Vedrine...

 
Je constate combien la pensée de chacun de ces « grands acteurs » de l'avenir de notre monde ont tous les mêmes paires de lunette pour chercher des solutions « qui pourraient bien aggraver les problèmes qu'ils sont censés résoudre ? ». Pour l'imager (par la caricature) j'aime reprendre les propos de mon professeur d'économie à la Sorbonne René Passet ( et aussi mon président de thèse en 1999)
qui propose la prise de recul suivante : si on ramène l'histoire d'homo sapiens à une semaine, l'histoire des trois derniers siècles de la Révolution industrielle, où le capitalisme de marché tient lieu de grammaire et de vocabulaire du vivre ensemble avec l'extension de la marchandise, ne représente que les dernières quarante secondes !
" Nous sommes entouré de gens qui croient que ce qu'ils font depuis quarante secondes peut durer indéfiniment ! dit René Passet auteur de l' « économique et le vivant » et auteur de l'ouvrage récent de 1000 pages sur l'économie et les représentations du monde qu'aucun des acteurs de cette vidéo n'a évidemment pris le temps de liremême en diagonale !!! Urgence oblige .

Il manque au G20 B20 tous formatés dans le même moule idéologique de « l'économie du salut transformé en salut par l'économie » le regard des anthropologues, des biologistes de l'histoire du vivant, des philosophes de la puissance de pensée d'un Aristote , d'un Platon ....
Tout le débat de ces grands acteurs de l'avenir de la Vie sur notre planète : du "vivre ensemble" des animaux particuliers que nous sommes en tant qu'humains  et du "vivre avec les autres forces de la vie", se résume dans cette vidéo à :
    Va t-on arriver à poser un cadre politique mondial de définition desrègles du jeu du monopoly de marché accepté par tous, pour refaire de la croissance économique ? Pas un mot sur le contenu de cette croissance économique, sa soutenabilité (voici venir le monde fini de Paul Valery en 1945), son partage, ni sur le rôle particulier de la monnaie comme outil conceptuel pour les humains, devenu finalité !
Dans la vidéo une angoisse commune s'exprime :

  • Va t-on convaincre les "pays émergeant" à forte démographie (Inde,Chine, Brésil, Afrique) de cette « nouvelle règle du jeu pour encadrer (réguler) les marchés » ? Sous entendu : Ces pays ayant à leur tour les deux moteurs de l'accumulation du capitalisme de marché (la loi du nombre de consommateurs potentiels et le savoir technologique qui n'a pas de frontière) , nous auraient-ils volé par esprit de vengeance le « monopole de la puissance » comme des tribus d'humains il y a bien longtemps s'étaient accaparé le feu ?
    J. Attali pose ainsi le cadre tout en constatant que les États Unis (anciens champions de la croissance) vont mal avec 17% de chômage et 50 millions d'américains au resto du cœur !

    Il esquisse un doute sur le fonctionnement de la monnaie crédit en constatant partout le transfert de la dette privée (les banques devenues créatrice d'argent crédit) sur la dette publique, qui prive le politique d'une relance de la croissance par la dette (comme la relance keynésienne de 1936)

  • Il esquisse un doute sur la capacité des quatre vagues nouvelles de technologies (Bio techno, NITC, nanotechno, neuroscience) à relancer (comme autrefois les moteurs et objets de masse) : la croissance.

  • PascalLamy, le plus idéologue de tous, veut croire au bien fait du « village global » qui réconcilie les marchés et les institutions dans sa maison OMC, en traitant d'hérétiques les partisans de la dé mondialisation « qui préfèrent mobiliser la proximité contre la distance », avec pour preuve des bienfaits de la mondialisation, dit-il, que les« gagnants dépassent les perdants »! Ce que les chiffres du PNUD démentent comme ceux qui constatent la disparition des classes moyennes (l'effet sablier des inégalités) qui étaient le socle des démocraties !
    Le Gallois a été applaudi en prononçant comme l'aurait fait Aristote (4siècle avt JC!)
    le retour nécessaire de la primauté de l'économie réelle sur l'économie virtuelle ! Aristote appelait « chrématistique » cette inversion de la monnaie moyen en fin (l'argent Roi) , et Homère avant lui annonçait qu'un jour les " manipulateurs de signes et de symboles (les rentiers de la finance?) " vivant comme des demi dieux au delà des nuages domineraient le monde laissant les humains précarisés dans l'humus !
    Je me plais à imaginer un Karl Marx , qui quoi qu'on en dise a su prendre de la hauteur pour tenter de mieux comprendre les ressorts du capitalisme de marché , présent à cette réunion du B20 !

    Il disait que la "baisse tendencielle des taux de profit" était le problème (existentiel) du capitalisme de marché ! La les acteurs du B20 en recherche de nouveaux profits, l'auraient sans doute écouté !
    Il aurait alors proposé comme le socialiste Pascal Lamy, de" ne plus mobiliser de la proximité contre la distance" pour combattre la baisse tendancielle des taux de profit en favorisant les délocalisations. Il aurait proposé, pour plaire, les paradis fiscaux, où passe la moitié du commerce international, pour accroitre l'efficacité des profits des délocalisations ! Puis toujours pour plaire au B20 il aurait pu proposer de privatiser les biens publics (l'eau, la santé, l'éducation..)pour en faire des biens privés (rejoignant ainsi le consensus de Washington Reagan Tatcher). Il aurait pu aussi proposer par la fiscalité de mutualiserles coûts sociaux et environnementaux (Etat) pour permettre aux entreprises de retrouver des taux de profit pour leur actionnaires.

    «  Privatiser les profits et socialiser les pertes » rejoint bien d'autres slogans comme « travailler plus pour gagner plus » qui irritent ceux qui s'interrogent sur la différence entre le bien être (le Bonheur Intérieur Brut ) et le PIB, sur l'obsession du « comment produire » (pour les plus riches) sans débat sur le « quoi produire » pour le plus grand nombre, sur le divorce entre l'efficience financière et l'efficience économique etc!

 Hubert, j'imagine tous ceux qui survivent dans l'humus de leur territoire pour tenter d'accroître le bien être d'eux mêmes et de leurs proches (c'est ainsi qu'Aristote définissait l'économie) écouter cette vidéo ! J'imagine le peuple des précaires, bénévoles, indignés, altermondialistes, écologistes...du monde entier écouter cette vidéo! Sûr qu'ils risquent de croire à la théorie du complot d'une nouvelle secte avec des noms bizarres comme le Cac 40 se prenant pour des nouveaux dieux sauveurs du monde !

    « Dans le fracas des grands arbres qui tombent, on peut entendre le murmure d'une nouvelle foret qui pousse » a repris comme image Edgar Morin pour proposer au «  probable effondrement , l'improbable , mais possible, métamorphose » -Le monde 2011- dont les acteurs de cette vidéo semblent bien éloignés.

    Ce que savent inconsciemment les précaires c'est que dans l'effondrement naissent les révolutions sanglantes (par exemple 1848 avec ses 3000 morts sur les barricades qui opposaient les ghettos de riches et les ghettos de pauvres), où les guerres (parfois doublées d'épidémies) qui par destruction du capital ( et maintenant de plus en plus de société civile) rendent le retour possible de nouvelles logiques d'accumulation-croissance : la forme de vivre ensemble la plus régulatrice de la violence ? ...toujours au nom de l'emploi !

    Souhaitons la révolution sanglante de la table rase et la guerre devenu impossible, mais qu'en est-il de la métamorphose ?


    Hubert , je vis au quotidien au bord d'un étang méditerranéen fermé où les algues macrophytes doublent leur surface chaque jour au détriment des autres formes de vie ! A l'automne par saturation du milieu , toutes les algues meurent d'un coup et leur décomposition accapare toute l'oxygène dissout, on appelle ce phénomène d'effondrement par saturation en méditerranée : la malagre !


    Le capitalisme de marché se transformant en société de marché me parait ressembler dans sa "croissance - effondrement" à l'évolution des algues macrophytes qui saturent chaque année mon étang , mais avec un cycle de 80 ans !
    Ce qui est intéressant à comprendre pour nous ici et maintenant, c'est la phase qui précède l'effondrement, nous l'avons déjà vécu trois fois dans notre histoire des quarante secondes de la révolution industrielle !
    Pour ce qui est du Réel : la surproduction côtoie toujours l'insolvabilité du plus grand nombre (rappelons-nous les sacs de café brûlés dans les locomotives par manque de solvabilité des pauvres !), les entreprises tournent en « sous capacité » et accélèrent leur transfert capital/travail !Ceux qui ont encore un emploi soufrent sous la pression excessive de la productivité pour le profit et la souffrance intériorisée des travailleurs et des exclus du travail, peut trouver son exutoire dans la nomination de « victimes émissaires » (comme en 1930 les juifs?). Une société de l' « hyper contrôle sécuritaire » peut alors se mettre en place, qui comme Alexis de Tocqueville l'avait théorisé en 1838, fait apparaître des «  hommes providentiels » pour détourner la violence et l'extérioriser par la guerre ! Pour accéder au pouvoir ces «  hommes providentiels » peuvent même se transformer , on l'a vu, en pompiers pyromanes !
    Pour le virtuel : L'argent qui n'est que la représentation symbolique en chiffres ou en nombre de la richesse réelle, une facilité pour échanger sur de longues distances, opère sa mutation !
    Par les intérêts composés , les titres ....l'argent enfante de l'argent qu'Aristote appelait des "rejetons par reproduction incestueuse » sans passer par la production de richesse réelle. L'arnaque peut alors commencer : la bulle virtuelle de la monnaie fait croire à une poursuite du profit, mais ne fait que changer de main la promesse faite de possession de richesse réelle ! La décroissance réelle est amorcée (apoptose en biologie ou suicide cellulaire) mais personne ne la voit, tant les regards sont focalisés sur la croissance virtuelle de la bourse , un rituel journalier qui me fait penser à une messe en latin ! Mon ami Patrick Viveret  plaide pour une "expertise psychiatrique" des marchés financiers qui entre « euphorie et panique » ressemblent à une psychose maniaco-dépressive.

  • Si la vidéo du B20 parallèle au G20 cherche une alternative à l'effondrement (révolution ou guerre) par une fuite en avant vers le village global qui fait l'impasse sur la singularité des territoires d'appartenance et la distinction entre le bien être et la croissance financière, la troisième voie possible nommée métamorphose (faute d'autre nom) ne peut à mon sens passer que par un réinvestissement par la société civile de ses territoires de vie avec d'autres paires de lunettes sur le réel que le proposent les institutions et les logiques de marché étroitement liées dans leurs intérêts réciproques.

  • C'est une révolution culturelle autant que social et économique pour répondre simultanément et en cohérence, territoire par territoire, aux deux plus grandes crises aux quelles nos quarante secondes de l'ère industrielle (et ses précédents effondrements) ne nous ont jamais amené avec une telle ampleur :

    celle d'une crise sociale sans précèdent et d'une crise écologique sans précèdent (dans sa triple dimension énergétique, climatique, et chute de la biodiversité , donc de la résilience des ecosystemes diraient les biologistes).

    « Des autres mondes sont possible , et ils sont déjà là que nous ne voyons pas » dirait René Char.

    Je pense aux initiatives qui tendent à retisser des liens marchands et non marchands pour reconquérir nos solidarités et dignités en « allongeant le cycle de vie de nos marchandises » ( recycler, réparer, réévaluer, réorienter, relocaliser). Parfois des monnaies complémentaires locales viennent stimuler ces économies de type circulaire où la vitesse de circulation de la monnaie compense sa rareté (Schumpeter). Le Wir suisse en est un bel exemple.

    Soit une manière de reconquérir nos souverainetés énergétiques autant par souci d'économie (par exemple dans le bâtiment bioclimatique avec ou sans auto construction comme dans nos eco hameaux), que par souci d'invention de technologies ou énergies renouvelables plus autonomes associés à de nouveaux modes de vie.

    Soit une manière de reconquérir nos souverainetés alimentaires (par exemple amap et circuits courts ) par souci de partage et d'un nouveau rapport éducatif à la nature qui nous ressource.

  • Une innovation majeur requestionnant le rôle de la monnaie (un bien commun qui a échappé à la souveraineté du peuple) serait une réévaluation du contenu que nous avons donné au mot richesse pour y contribuer en instaurant par région un RIE revenu inconditionnel d'existence permettant à chacun de réaliser ses deux métiers : celui d'être le « chef de projet de sa propre vie » et celui d' « accroître ses savoirs être et savoir faire » dans le cadre d'un marché remis à sa juste place.

  • Serait ce la première idée politique positive du 21 ème siècle qui a échappé à la vision prospective de nos experts du B20 et G20 parce qu'elle aborde la métamorphose nécessaire du travail dans une société où le lien devient aussi important que le bien ?

    Bravo pour le comité Bastille d'avoir inclus cette proposition du RIE dans ses 20 mesures pour accélérer l'anticipation de nos modes de vie vers l'après pétrole et la sortie progressive du nucléaire.

    J'y rajouterais la proposition conjointe , comme l'a fait EELV du RMA (revenu maximale acceptable) maintenant que de nombreux économistes ont montré combien la réduction des inégalités aurait un effet immédiat de stabilité et de relance économique sans croissance, au même titre que l'instauration d'un RIE aurait un effet immédiat sur l'agriculture, l'éducation et la culture qui concernent la vie de nos territoires.

     Un débat prochain avec Edgar Morin, Patrick Viveret, Ricardo Petrella (Europe), voir nos amis allemands à Toulouse sur le RIE et les initiatives en transition, comme l'effet papillon d'une métamorphose est en préparation à Toulouse début 2012 pour faire de la non violence active une alternative à la révolution sanglante ou à la guerre;   Bien cordialement  
    francois Plassard
    un citoyen qui transforme son temps libre subi en temps choisi localement pour donner sens à une logique de métamorphose  revisite la notion de richesse  ( suite sur le blog de François Plassard....)   francoisplassard.over-blog.com

  • Le développement local par  l' économie réelle des petites entreprises d'agriculture et de maraîchage,  adapté aux enjeux écologiques et à une gastronomie ancrée  à notre culture pour alimenter nos régions reste la solution civique à promouvoir. Voir "alimentons nos régions"
  • Cette orientation permettra la revitalisation de nos villages et par conséquence la relance de l'artisanat des pays, du  tourisme écologique basé sur le savoir faire éducatif économique pratique . Des monnaies transversales gérées par les habitants eux-même sont indispensables pour garantir aux acteurs de la vie économique leur indépendance et le développement durable réel ouvert sur la création  d'activités et d'emplois.Voir notre rubrique: pour la revitalisation de nos villages

  - Le Vaucluse sort de l'Euro      

  - Une monnaie éthique sur Toulouse      

          Pour en savoir plus sur les monnaies locales complémentaires: cliquer ici