Ce n'est pas le travail qui manque c'est la monnaie
Un peu d'histoire, un peu de culture socio-économique:
« Avoir du blé » était symbole de richesse. La semeuse le rappelait sur nos monnaies aujourd'hui disparues.
Sans l'existence de réserves alimentaires, ni l'artisanat, ni les hiérarchies sociales n'auraient pu prospérer.
Les grains ont été une des premières formes de monnaie largement utilisée en Egypte.
Pharaon payait ses fonctionnaires avec de l'orge et du blé. C'est peut-être pour accroître ce capital et cette richesse que l'agriculture fut développée, à condition de posséder des méthodes de conservation à long terme suffisamment sûres.
extrait de "La bible avait raison" de Joseph Davidovits (page 61)
En 1862, l'expert français L. Doyère insistait sur la nécessité de techniques sécurisées dans la conservation des grains pour que les stocks puissent servir de base à un système bancaire efficace reposant sur l'agriculture...(L Doyère, Conservation des grains par l'ensilage, Guillemin et Cie, Paris 1862.
Voir le site partenaire http://www.scoop.it/t/echange-local-monnaie-locale/p/1075961701/ce-n-est-pas-le-travail-qui-manque-c-est-la-monnaie
La monnaie n'est pas neutre, pour certains elle peut même devenir une drogue. Dans un système basé sur le paraître, en posséder peut les rassurer. Cependant, si certains peuvent en manquer , ils peuvent aussi créer de la monnaie et l'adapter aux besoins de leur réseau, car n'oublions pas que la monnaie doit reposer en priorité sur la valeur des échanges
La double face de la monnaie voir la vidéo intégrale Des extraits cliquer ici
L'association Lien en Pays d'OC propose des projections de ce film suivi d'échanges sur le secteur de Caylus 82 ( dans un rayon de 40 kms)
Une monnaie locale complémentaire citoyenne adaptée aux besoins définis pour la revitalisation de nos villages ?
Dans le chapitre pour la revitalisation de nos villages plusieurs actions sont proposées . Retenons la demande prioritaire de la majorité des consommateurs concernant une alimentation locale de qualité, ces consommateurs étant en majorité des citadins.
Voir la traçabilité: un souhait des consommateurs et une priorité pour les entreprises http://bitagro.imist.ma/spip.php?article10
Si des productions s'organisent à la périphérie des villes; l'avenir pour cette production alimentaire reste rurale Cependant nous constatons depuis plusieurs décennies, le manque ou la stagnation de cette production. La stagnation de ce projet de développement alimentaire de qualité ( notamment la bio locale) a pour conséquence la disparition progressive des petites fermes paysannes, et la désertification progressive de nos zones rurales.
la dynamisation de cette production, autant pour les nouvelles installations que pour celles existantes, demande un réseau , pour informer stimuler les échanges autour des formations . Pour mutualiser des groupes et des producteurs isolés , n'ayant pas l'habitude de travailler en réseau.
Plusieurs raisons bloquent cette production: le manque de terre noble adaptée au maraîchage, qui reste le besoin principal. De nouvelles méthodes avec production de biomasse apportent des solutions . Il reste pour ce point à mobiliser les maires de nos villages dans cette orientation nouvelle : la mutualisation d'ouverture sur un territoire avec les énergies identifiées des acteurs locaux et la mise en relation avec des terres potentielles.
Voir la rubrique: acquérir des terres en commun
Une autre raison est le manque de main d'oeuvre liée au travail direct avec la terre.
Ces dernières décennies , l'hyperproduction a dévalué ce travail au profit de la mécanisation. Aujourd'hui nous constatons que beaucoup de jeunes sont attirés par ce travail respectant la terre et la santé de leurs concitoyens : la permaculture, la biodynamie et la biodiversité .
Cependant , le travail de la terre n'est pas régulier . Des apports de mains d'oeuvre pour les plantations , les récoltes , les mises en oeuvre pour les installations demandent des organisations nouvelles et diversifiées en compétences; la préparation, le temps précieux passé aux réunions ne sont pas valorisés. Pour le développement de petites entreprises et celles existantes une convergence pour mutualiser ces divers compétences est nécessaire dans un réseau tourné vers une économie sociale et solidaire. Ce réseau s'adaptant et se constituant en associations , collectifs d'associations de scops et autres formes de coopératives est indispensable pour faire face au pouvoir permanent de la mondialisation hyperproductive alimentaire industrielle.
Une monnaie locale complémentaire liée au travail de la terre respectant l'écologie et la santé de nos concitoyens est le seul moyen de redonner à ces structures se constituant et constituées un lien concret avec les divers compétences pour développer ce projet stagnant depuis des décennies .
Divers types de monnaies locales complémentaires existent
Le type de monnaie défini pour le projet à partir de la revitalisation de nos villages et du développement de la production alimentaire de qualité demandée par nos concitoyens citadins peut s'appuyer sur le modèle Chiemgauer http://fr.wikipedia.org/wiki/Chiemgauer et la monnaie Luciole en Ardèche ( pour favoriser la production de bio locale).
Un exemple de monnaie : la mesure, monnaie du bassin de Romans http://monnaie-locale-romans.org/fcr-octobre-2009/
Une monnaie locale tel que le SOL peut venir en parallèle et en complément de cette monnaie totalement citoyenne et adaptée au besoin de nos concitoyens pour ce développement de production alimentaire rapide et urgent . Le SOL étant plus adapté à la gestion de services impliquant les municipalités: transports en commun, médiathèque .....
Il est nécessaire de réfléchir à cette prise de pouvoir possible notamment, lorsqu'une municipalité change de couleur politique, c'est pourquoi cette monnaie doit rester en dehors de toutes ces luttes de pouvoir et restée au service de l'économie réelle citoyenne.
Deux monnaies définies à l'avance est le moyen de ne pas retomber dans des amalgames et la reprise de pouvoir sur l'économie réelle, c'est la bonne manière d'éviter les crises à répétitions que nous subissons aujourd'hui.
Il reste à définir les acteurs, entreprises , associations, collectifs, d'établir une charte citoyenne et démocratique en fonction des projets et porteurs impliqués , le territoire se déterminera ensuite en fonction de cette dynamique sans frontière départementale , régionale , nationale.
Certains acteurs ont lancé des projets à relever avec une monnaie locale adaptée:
Une monnaie locale liée à l'économie réelle et à son développement est possible, et indispensable afin de ne pas subir en permanence : la misère et le chômage. Pour valoriser le germe de la créativité permanente. Une monnaie renaissante de la nostalgie d'un grand nombre de nos concitoyens pour notre semeuse nationale? Un projet de monnaie de semeuse germant et renaissant localement ? Pourquoi pas une semeuse occitane?
Cette monnaie valoriserait des créativités d'artistes locaux qui font la particularité et la différence nécessaires pour sortir nos territoires de l'uniformisation d'une mondialisation figée dans le pouvoir minoritaire d'élites spécialistes perdus dans l'unique lutte contre la vie, mais que nous ne voyons jamais dans nos réunions.
Pour mieux comprendre la nécessité de différentes monnaies locales et complémentaires voici le Communiqué de Presse de Bernard Bruyat
Membre fondateur de la MLC (monnaie locale complémentaire LA BOGUE en circulation depuis Juin 2011 sur le bassin de vie Aubenas Vals les Bains) et chargé de sa mise en place par l'Association LA BOGUE au nom de L'OPDLM (observatoire des pratiques de developpement local et mondial) je voudrais apporter quelques précisions en ce qui concerne les MLC déja en circulation ou en projet sur d'autres bassins vie et en particulier sur notre département de l'Ardéche.
Je m'appuierai pour cela sur les échanges et réfléxions qui ont eu lieu pendant les 4em rencontres des MLC nationales de Villeneuve Sur Lot .
Deux versions essentielles apparaissent : les MLC ASCENDANTES à l'initiative des habitants qui les gèrent directement et les MLC DESCENDANTES proposées et gérées par des associations dépendantes de collectivités locales. Cela ne justifie pas pour autant une quelquonque concurrence entre MLC.
Notre Département compte déja deux MLC en circulation :
La Bogue est une monnaie fondante sur un secteur géographique limité au bassin de vie Aubenas Vals les Bains afin de proposer une relocalisation de l'économie au service du lien social et dans la perspective de favoriser une souveraineté alimentaire au local .
La Luciole est une monnaie non fondante du bassin de vie Joyeuse Les Vans qui s'appuie sur un réseau majoritairement Bio ce qui semble amener cette monnaie à vouloir sortir de son Bassin de vie pour proposer une monnaie plus rassembleuse autour de ce théme.
Ce qui est pour l'OPDLM trés important c'est qu'en aucun cas il ne soit question de concurrence entre ces MLC voisines géographiquement (en espérant qu'il y en aura beaucoup d'autres sur notre Département).
Tout en conservant leur spécificité ces monnaies pourraient être échangeables entre elles.
Les statuts de la bogue permettent à ses adhérents de proposer des ajustements quant à son mode de fonctionnement.
Une MLC ASCENDANTE est avant tout ce que souhaitent en faire ses adhérents.
J'espère que ces quelques éclaircissement apportés sur le fonctionnement des MLC permettront de faire comprendre à chacun qu'en aucun cas il n'est question de concurrence entre MLC.
Localement et Mondialement Votre Bernard Bruyat
Chercheur indépendant secessionniste
OPDLM : Observatoire des Pratiques de Développement Local et Mondial
MRIE mouvement pour un revenu inconditionnel d'existence
Autres informations concernant les monnaies locales complémentaires et autres services locaux
De tous temps, l'homme social a su échanger . Les monnaies locales complémentaires: des liens concrets entre les acteurs créatifs de la vie économique réelle. Elles se mettent en place voir la carte des projets en France.
http://monnaie-locale-complementaire.net/france/
Nous constatons les limites d'une monnaie unique avec l'Euro qui chavire dans beaucoup de pays . Johannès Finkh propose dans son livre" Quelque chose de nouveau de la planète monnaie " pour cet ouvrage,cliquer ici
Pour commander le livre : adresse postale : Johannes Finckh, 41 rue Rborel de Climens, 33000 Bordeaux
Le Jardin d'Echange Universel ( J.E.U) est un outil coopératif pour permettre des échanges, et favoriser l'entraide. Le développement des relations locales n'exclue pas les relations avec les pays éloignés, car l'homme aime voyager : le JEU le permet dans sa conception. Le Service d'Echange Local est aussi un outil coopératif adapté à nos crises mondiales.http://jeu.vingrau.free.fr/