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OGM : l'étude qui accuse

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OGM : des évaluations désastreuses et un débat mal posé
Communiqué de presse
par Inf’OGM , octobre 2012

La vérité sur les OGM c'est notre affaire ! par Corinne Lepage avocate et femme politique http://www.eclm.fr/ouvrage-358.html

Santé publique OGM : comment une étude bidonnée par Monsanto a été validée par les autorités sanitaires

La recherche scientifique menée par Gilles-Eric Séralini sur un OGM de Monsanto a été violemment critiquée dans sa méthodologie. Mais qu’en est-il des tests menés par les firmes elles-mêmes ? Un rapport montre les dissimulations et extrapolations bien peu scientifiques qui accompagnent l’évaluation du seul OGM autorisé à la culture en Europe, le Mon810. Des extrapolations reprisent à leur compte sans vérification par les autorités sanitaires européennes.

Lire la suite sur Basta!

Les OGM approuvés par l’UE ne sont pas soumis à l’approbation nationale, décide la Cour  Résumé posté par Meridian le 9/10/2012
Source: Bloomberg (6 septembre 2012) Auteur(s): Rudy Ruitenberg
La Cour de Justice européenne a rendu cette semaine un arrêt indiquant que la mise en culture de plantes génétiquement modifiées telles que les variétés de maïs MON 810 de la compagnie Monsanto ne peut pas être soumise aux procédures nationales d’autorisation par des pays spécifiques de l’Union européenne (UE), lorsque le bloc dans son ensemble en a approuvé l’utilisation et la commercialisation.suite:http://lienenpaysdoc.com/index.php?option=com_content&view=article&id=310:ou-cette-europe-nous-menera-t-elle-&catid=13:agenda&Itemid=59

OGM, nucléaire : Tous cobayes? le dernier film de JP Jaud

http://lienenpaysdoc.com/index.php?option=com_content&view=article&id=303:tous-cobayes--&catid=13:agenda&Itemid=59

Stop aux subventions pour la pollution

Chaque année, l'Etat subventionne les activités et secteurs nocifs à l'environnement à hauteur de 20 milliards d'euros.
En pleine crise écologique et économique, il est temps de stopper cette politique contre-nature !
http://stopsubventionspollution.fr/

Interview de Guy Kastler, coordinateur général du réseau Semences paysannes, membre de la Confédération paysanne, négociateur au Grenelle de l'environnement pour les Amis de la Terre.
Dimanche 14 octobre 2007 à l'Université Paris 8 à Saint-Denis, lors du rassemblement des marcheurs anti-OGM, de Chartres à Paris.

http://www.dailymotion.com/video/x39g50_guy-kastler-paysan-et-syndicaliste_news

Faisons le point sur la mutagénèse http://www.resogm.org/spip.php?article166

Voir à la suite l'article "la mutagénèse ou l'art subtil de la sémantique "

Des infos OGM  complémentaires

Un article de Jeremy Scahill, Blackwater’s Black Ops (Les opérations secrètes des Blackwater), paru dans The Nation le 15 septembre 2010, a révélé que la plus grande armée de mercenaires du monde, la compagnie de services clandestins d’intelligence Blackwater (aujourd’hui appelée Xe Services) a été vendue à la multinationale Monsanto.

http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article14915

 Quatre industriels seraient en passe de se voir rayés de la liste des représentants d’intérêts de l’Assemblée nationale. Leur point commun : ils travaillent sur les OGM…

http://www.usinenouvelle.com/article/le-lobby-ogm-mis-a-la-porte-de-l-assemblee-nationale.N184325

Étude sur les OGM, comment Gilles-Eric Séralini a gagné la partie
http://www.huffingtonpost.fr/2012/10/22/etude-sur-les-ogm-comment-seralini-a-gagne_n_1999907.html

LA MUTAGENÈSE OU L'ART SUBTIL DE LA SÉMANTIQUE

On se souvient tous de la montée de bouclier citoyenne face à l'intrusion des OGM en culture deplein champ. Politiques, médias, y sont allés de concert

pour dénoncer la dangerosité face àl'absence de garde-fou de ces semences à la pollinisation incertaine et aux conséquences douteuses.

La firme multinationale Monsanto a été le fer de lance de cette industrie agroalimentairenauséabonde et s'est vu placée comme le diable à abattre

par les défenseurs des semences libres etpaysannes. Malgré l'autorisation de quelques produits dans l'Union Européenne, la bataille a été

gagné en partie grâce à une interdiction nationale de cultiver les OGM en France. En partieseulement puisque du bétail continue à être nourri via des

végétaux génétiquement modifiés et destraces peuvent être décelées sur certaines de nos denrées alimentaires.

Quid de la mutagenèse ?

Le citoyen lambda n'en sait rien ou si peu. Sommes-nous abasourdis par la multitude de combats à mener de front ? Pensons-nous naïvement que tout

comme les gaz de schiste, la bataille est déjà gagnée ?

Bien pire, la firme Pionner (à visionner le film « We feed the world ») a su mener campagne pourque ses inventions agronomiques ne soient surtout pas

répertoriées comme des OGM... D’où ladifférence, profonde selon eux, entre transgenèse et mutagenèse.

La transgenèse est une manipulation génétique, où les scientifiques ponctionnent des fragmentsd'ADN d'un ou plusieurs sujets donnés pour l'intégrer

à une plante. Ce fut le cas du tristementcélèbre maïs Bt dans lequel des particules du Bacillus thuringiensis ont été injecté afin de soi-disant

lutter contre la pyrale du maïs.

Quant à la mutagenèse qui bénéficie d'un flou sémantique elle décrit une mutation naturelle de certains végétaux depuis la nuit des temps. Définition

rassurante reprise par certains « journalistes » en guise d'introduction afin de discréditer toute opposition à cette technique culturale nouvelle sauveuse de l'humanité et de sa faim (fin?) !

Une autre version la définit comme une sélection génétique dirigée ou aléatoire par bombardementsde radiations et/ou d'herbicides ou autres produits

(colchicine) en peu de générations. Les graines, le pollen et toutes cellules résistantes à ces traumatismes sont ensuite sélectionnés puis multipliés

afin de créer une semence stable et résistante aux herbicides. Mais tout comme pour la transgenèse, les conséquences sur l'environnement restent inconnues et l'absence de classification volontaire sur la liste des OGM en ont fait une culture de plein champ, notamment pour le tournesol en cette année 2012 et l'année prochaine le colza. Alors que suivant cette définition, il est invraisemblable de ne

pas considérer ses nouvelles plantes comme des Organismes Génétiquement Modifiés !

Les quelques personnes opposées à de telles techniques culturales comme Guy Kastler passent pour des empêcheurs de semer en rond, toujours là pour livrer bataille contre le progrès et la technologie.

D'autant plus qu'il existe une ombre au tableau à savoir que de nombreuses semences issues de mutagenèse se retrouvent dans le circuit de l'agriculture biologique. Il est cependant difficile à croire que les techniques utilisées par Pionner, à savoir l'utilisation de radiations et d'herbicides soit les mêmes pour les sélections de semences calquées sur le cahier des charges de l'agriculture

biologique.

Rappelons que par la diversité des semences anciennes et des techniques culturales ancestrales et en devenir (semi direct, BRF,...), nous n'avons pas besoin des OGM, nous avons déjà tout pour nourrir le monde nous-même !

OGM : Organismes Génétiquement Modifiés http://www.greenpeace.org/france/fr/campagnes/ogm/

OGM : organismes génétiquement modifiés

Le génie génétique en agriculture from Greenpeace Suisse on Vimeo.

Depuis 1996, Greenpeace se bat contre la dissémination des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM).  Car les OGM sont aujourd'hui synonyme de risques :  Ils sont un danger pour l'environnement, présentent des risques pour la santé et menacent les équilibres économiques et sociaux. Ils posent également des questions éthiques qui n'ont pas fait l'objet d'un débat suffisant.

Voir la page : Problèmes


OGM : Ce que veut Greenpeace :


Greenpeace est opposée à la culture des OGM en plein champ.

  • Parce qu'elle est source de pollution génétique.
  • Parce qu'elle menace la biodiversité.
  • Parce qu'elle contamine inévitablement les filières agricoles traditionnelle et "bio".


En revanche, Greenpeace n'est pas opposée à la recherche en milieu confiné (sous serre ou en laboratoire), notamment dans une perspective médicale. Nous ne sommes pas contre la recherche ou le progrès. Nous sommes pour que la science profite à tous en respectant l'environnement.

Aujourd'hui, ce n'est pas le cas. Les OGM enrichissent les grandes multinationales comme Monsanto ou Bayer. Elles nous présentent les OGM comme la solution à la faim dans le monde. Mais 99% des céréales génétiquement modifiées n'ont pas un rendement supérieur aux céréales traditionnelles. Elles ne résistent pas non plus à la sécheresse.

En outre, les OGM appauvrissent les petits paysans, standardisent les pratiques agricoles et mettent en danger la biodiversité. Ils vont à l'encontre d'une agriculture durable et arrivent dans nos assiettes sans que nous ayons pu donner notre avis. Au final, les OGM assoient le pouvoir d'une infime minorité sur le reste de l'humanité.

Voir la page : Solutions


OGM : état des lieux en France et en Europe

Les OGM dans les champs

Deux OGM sont autorisés dans les champs en Europe : il s’agit du maïs MON 810 de Monsanto  et de la pomme de terre Amflora de BASF. Seul le maïs Mon 810 est effectivement cultivé sur le sol européen, essentiellement en Espagne.

Huit pays européens ont instauré un moratoire national pour interdire la culture des OGM sur leur sol. C’est le cas de la France qui l’a justifié en parlant de menaces graves pour l’environnement et en invoquant le principe de précaution. Mais ce moratoire est très fragile juridiquement; il a d'ailleurs été annulé une première fois en 2011 par la Cour de Justice Européenne en raison d’un vice de forme. Le gouvernement français l’a restauré en mars 2012 en invoquant de nouveaux arguments scientifiques et afin d’éviter que du maïs OGM ne soit semé au printemps. Mais l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) a estimé que les arguments avancés par la France n’étaient pas fondés.

Les OGM dans la chaîne alimentaire

En 2012, 46 OGM sont autorisés à l’importation, à la transformation et l’alimentation humaine et animale en Europe. Il s’agit essentiellement de maïs, soja et colza que l’on retrouve quasi-exclusivement dans l’alimentation animale. En France, environ 80% des animaux d’élevage reçoivent une alimentation à base d’OGM.

Depuis juillet 2012, un étiquetage « nourri sans OGM » existe en France pour informer le consommateur sur les produits animaux (viande) ou issus d’animaux (produits laitiers, œufs..) ayant reçu une alimentation exempte d'OGM. Lorsque rien n’est indiqué sur l’emballage, il est possible, et probable, que les animaux aient été nourris aux OGM.


Les OGM dans les assiettes

Depuis 2003, l’étiquetage des produits alimentaires contenant plus de 0,9% d’OGM est obligatoire en Europe. Dans ce cas, les emballages portent la mention « génétiquement modifié ». Cet étiquetage est le résultat notamment d’une intense mobilisation citoyenne anti-OGM et d’un fort rejet par les populations : 71% des européens y sont opposés, et 79% des Français le sont.

Pour ces raisons, les industriels de l’agroalimentaire ne commercialisent pas ou très peu de produits à base d’ingrédients génétiquement modifiés par crainte de ne pas parvenir à les vendre. C’est la raison pour laquelle on ne trouve quasiment pas de produits OGM dans les épiceries et supermarchés français, à l’exception de quelques produits importés, des Etats-Unis notamment.

Le risque de voir des OGM en plein champ

La menace la plus concrète pour les citoyens européens, c’est que la commission européenne autorise du jour au lendemain de nouveaux OGM en Europe.

Une quinzaine d’OGM est, en effet, en attente d’autorisation. Or, cette décision s’appuie principalement sur l’avis de l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA). Mais l'EFSA est une institution dont le fonctionnement est plus que contestable !

Il est urgent que l’EFSA soit réformée afin, notamment, que cet organisme demande et prenne en compte des études scientifiques indépendantes et menées sur le long terme (et pas exclusivement les études fournies par les vendeurs d’OGM eux-mêmes comme c’est le cas actuellement). L’intégralité des données de ces études doit également être accessible.

Et au-delà de l’impact sanitaire des OGM, il est également nécessaire d'inclure dans les évaluations leurs impacts environnementaux (utilisation massive de pesticides, résistance accrue des insectes nuisibles…) et socio-économiques (conséquences d’une dissémination des OGM pour les agriculteurs bio …).

Face à ces incertitudes, appliquons rigoureusement le principe de précaution en demandant un moratoire sur tous les OGM en Europe.

Nous n’avons pas besoin des OGM mais d’une agriculture écologique capable de produire des aliments sains dans le respect de l’environnement !

 

 Le maïs transgénique MON810 devrait être dans les champs fin février, son pollen est impropre à la consommation humaine.
En 2011 les apiculteurs espagnols se sont retrouvés avec du miel invendable, en France c'est pour ce printemps 2012.

Pour l'instant le nombre de signatures est trop insuffisant. Alors je vous passe le témoin, à faire suivre!

http://www.ogm-abeille.org/#petition


Là où tous les militants du monde se cassent les dents contre le puissant loybby OGM, une petite plante fait de la résistance.

Cette plante est en train de faire tourner les beaux rêves de Monsanto en cauchemars.

Les OGM, pour Monsanto, c’est la réponse absolue à la prédation des insectes.

Pour les écologistes, et pour beaucoup de citoyens responsables, les OGM sont une menace pour l’environnement.

L’amarante est une plante bien connue de nos ancêtres, puisque les Incas la considéraient comme une plante sacrée.

http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/etonnant/article/l-amarante-plante-espiegle-56310

 Une bonne nouvelle: Kokopelli en marche pour la victoire

http://indigne-e-s.net/2012/01/proces-devant-la-cour-de-justice-de-lunion-europeenne-kokopelli-en-marche-pour-la-victoire/

 Les OGM progrès d'une science dirigée par une petite caste d'élites-affairistes ou régression sociale imposée pour le plus grand nombre de nos concitoyens ? Le débat démocratique est lancé:

  Pour redémocratiser notre société : les conventions de citoyens, la protection des lanceurs d'alerte

Fondation des sciences citoyennes : nos propositions et projets de loi

http://www.centpourcentnaturel.fr/post/2011/02/02/La-Fondation-Sciences-Citoyennes

http://www.crid.asso.fr/spip.php?site141&debut_articles=5#pagination_articles

- Suicide collectif de 1500 fermiers  indiens ruinés à cause des OGM: lire l'article

Les abeilles meurent aussi à cause des pouvoirs publics http://www.confederationpaysanne.fr/images/imagesFCK/file/2009/productions/Api/200909comm_apimondia_sabench_pdf.pdf

Indiscipline ou mensonge intellectuel ? http://indisciplineintellectuelle.blogspirit.com/

- pour une protection de l'apiculture et des consommateurs face aux lobby des OGM: signons la pétition

- un exemple à suivre intoxiqué par des pesticides un agriculteur lyonnais assigne Monsanto en justice

http://www.liberation.fr/depeches/01012377103-intoxication-aux-pesticides-monsanto-assigne-par-un-agriculteur-a-lyon

- lettre ouverte aux agriculteurs progressistes qui s'apprêtent à semer du maïs transgénique

http://www.kokopelli.asso.fr/articles/lettre-ouverte-semeur-ogm.html

- Pour un nouveau moratoire sur les ogm http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/nouveau-moratoire-ogm-398.html

Pendant que nos campagnes sont toujours menacées par l'exploitation des gaz de schiste, alors que des voies alternatives sont proposées pour sortir notre pays du naufrage où est entraîné une grande partie de nos concitoyens, par le chômage et la misère, nous venons d'apprendre la réhabilitation de Monsanto à cultiver ses OGM en France.

En application d’un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne, le Conseil d’État vient d'annuler les arrêtés du ministre de l’agriculture et  de la pêche suspendant la cession et l’utilisation des semences de maïs OGM MON 810 et interdisant la mise en culture de ces variétés de semences.
En effet, le Conseil d’État relève que le ministre de l’agriculture n’a pu justifier de sa compétence pour prendre les arrêtés, faute d’avoir apporté la preuve de l’existence d’un niveau de risque particulièrement élevé pour la santé ou l’environnementVoir le site
 

- Des infos complémentaires sur l'actualité des ogm : cliquer ici

 Les commandes publiques émergeant des cantines scolaires suite à la projection du film "Nos enfants nous accuseront" confirment la prise de conscience des parents pour la nourriture de leurs enfants .

- Les voies alternatives: revitalisons nos villages

 Les consommateurs  veulent des produits de qualité provenant d'une agriculture prenant soin de l'être humain et de la terre . La culture OGM Monsanto est totalement opposée à cette demande .

  "Les OGM n'apportent rien, à personne, sauf... aux multinationales"   Le Point.fr- Publié le 29/11/2011 à 18:35 -

L'ingénieur agronome Claude Aubert fait le point sur les OGM, alors que la culture de maïs Monsanto a été autorisée lundi par le Conseil d'État.

La culture du maïs OGM de Monsanto avait été suspendue par le gouvernement français en février 2008 et remise en cause depuis par la Cour de justice européenne. Elle n'est désormais plus interdite.© Jean-Pierre Muller / AFP

Le Conseil d'État a annulé, lundi, la suspension de culture du maïs OGM de Monsanto prise par le gouvernement français en février 2008 et remise en cause depuis par la Cour de justice européenne. Cet organisme génétiquement modifié très critiqué peut donc de nouveau être cultivé en France. Mais rares sont ceux qui défendent le maïs "Monsanto 810". Les OGM sont-ils si nocifs ? Claude Aubert, ingénieur agronome, revient pour Le Point.fr sur les principaux enjeux du débat sur les OGM.

Le Point.fr : Quels risques sanitaires les OGM présentent-ils pour l'homme ?

Claude Aubert : Le maïs Monsanto, comme les autres OGM, n'a été testé que trois mois sur des rats. Cela pose plusieurs problèmes : tout d'abord, ces tests ont été réalisés sur une trop courte période ; il aurait au moins fallu regarder les effets du maïs modifié sur deux générations. Par ailleurs, Monsanto conclut de manière surprenante que, lorsque les OGM opèrent des changements physiologiques sur le corps (prise de poids...), sans pour autant qu'une pathologie évidente se déclare, cela signifie qu'ils n'ont pas de conséquences néfastes sur l'organisme. Pourtant, les tests réalisés par le chercheur Gilles-Éric Séralini montrent bien qu'il existe des effets sur l'homme, dont les impacts n'ont jamais été évalués. Le maïs Monsanto 810 sécrète, par exemple, une toxine naturelle bactérienne qui se transmet au consommateur, sans que l'on sache réellement ce qu'elle peut engendrer.

Et qu'en est-il des conséquences sur l'environnement ?

Les gènes des OGM se disséminent et contaminent les environs sur un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres. Si, un jour, les OGM s'avéraient dangereux, il serait trop tard, car si le gène est dans la nature, on ne peut plus l'arrêter. C'est irréversible. En somme, la toxicité des OGM n'a pas été étudiée réellement, ni sur la santé humaine ni sur l'environnement. On joue aux apprentis sorciers !

Quel intérêt présente la culture d'OGM ?

Les OGM n'apportent rien, à personne, sauf... aux multinationales. Ils n'augmentent pas significativement les rendements (sauf dans certains cas, et de manière peu notable) et ils ne permettent pas de diminuer l'utilisation de pesticides. Les plantes OGM seraient, selon les fabricants, plus faciles à utiliser pour l'agriculteur, car ces cultures sont censées ne pas solliciter autant d'attention que les classiques. En effet, la semence OGM est conçue pour résister aux herbicides et permet donc au cultivateur de traiter contre les mauvaises herbes tout son champ, sans faire dans le détail. Dans les faits, les OGM ne sont rien d'autre que du business : Monsanto a créé le fameux "Roundup" (l'herbicide de la multinationale américaine est le plus vendu dans le monde depuis trente ans, NDLR) et ensuite la plante qui résiste à son produit phare. Mais les Américains sont confrontés à un nouveau problème, car la nature s'est adaptée : des herbes résistantes au Roundup apparaissent. À long terme, la méthode ne sera pas viable.

Monsanto a donc imaginé un système où il a créé à la fois le mal et son remède ?

Mieux ! Les OGM de Monsanto étant leur propriété, les agriculteurs ne peuvent pas replanter les graines issues des semences Monsanto : ils doivent les acheter de nouveau à la multinationale. Mais la firme va même plus loin : un fermier canadien, qui ne voulait pas cultiver d'OGM, a été condamné par la justice pour avoir planté des graines génétiquement modifiées sans les avoir achetées. La réalité est tout autre : son colza avait été contaminé - sans le vouloir et à son grand dam ! - par les OGM de ses voisins.

D'autres OGM risquent-ils d'arriver sur le marché français ?

De nouvelles plantes OGM sont créées tous les jours. Les fabricants en ont des dizaines dans les cartons ! Actuellement, les plus communément rencontrées sont le maïs, le soja, le colza et le coton. Il y a aussi la pomme de terre, le riz... Il existe également des micro-organismes génétiquement modifiés utilisés dans un but médicinal. Même si Bruxelles autorise un OGM en Europe, chaque pays de l'Union reste libre de s'opposer à cette décision s'il a une "bonne raison" de le faire (dans le cas du maïs Monsanto 810, le Conseil d'État n'a pas validé les motifs avancés par le gouvernement français en 2008, autorisant de fait de nouveau la culture de ces OGM en France, NDLR).

Des OGM peuvent-ils se retrouver sur le marché français par l'importation de produits étrangers ?

Bien sûr, et c'est déjà le cas. La France importe massivement des produits pour l'alimentation animale, notamment le soja, dont la quasi-totalité provient d'Amérique du Sud. Mais - pour le moment - on ne retrouve a priori pas de protéines modifiées dans les produits issus de ces animaux. Cependant, à part les aliments estampillés "bio", tous les produits que l'on consomme peuvent potentiellement contenir des OGM. D'autant qu'avec le problème de la "dissémination" des champs peuvent se retrouver "contaminés" sans le savoir. C'est ce qui s'est passé en Suisse, où on a retrouvé du maïs OGM dans des cultures alors même que le pays n'en a jamais produit. Indirectement, sans le vouloir, on consomme donc déjà des OGM. Mais seuls les aliments contenant plus de 0,9 % d'OGM doivent le stipuler sur l'emballage.

vous pouvez consulter en complément La guerre est déjà dans nos assiettes

 http://lienenpaysdoc.com/index.php?option=com_content&view=article&id=166:la-guerre-est-deja-dans-nos-assiettes-&catid=13:agenda&Itemid=59